- société
Malgré toutes les machines qui nous aident dans nos tâches quotidiennes, l’amélioration des moyens de communication et des transports, nous avons la vive sensation que la vie s’accélère, que nous sommes pris dans un tourbillon, et que, nous manquons de temps.
Tout se passe comme si nous avions réinvesti le temps gagné pour répondre à cette forme d’injonction implicite d’être performant dans tous les domaines de notre vie : vie professionnelle, vie familiale, vie culturelle, vie sportive…
Nous devons être brillants partout, entrainés par une société qui valorise à outrance les valeurs de productivité, de réactivité, d’immédiateté, du « plus vite, plus haut, plus fort ».
De plus, le sentiment s’impose d’un rythme non seulement rapide mais aussi uniforme.
L’exemple le plus flagrant est celui de l’école où chaque classe d’âge doit avancer en même temps. Pourtant, clairement, certains auraient besoin de ralentir, d’autres d’accélérer encore !
Ainsi, plus ou moins consciemment, nous subissons la pression d’un rythme qui s’impose à nous et auquel il est difficile (mais pas impossible !) de résister.
Se connaitre soi-même pour déterminer « son » bon rythme
Tout le monde ne se sent pas bien dans un rythme identique à celui de l’autre.
Au-delà même, une personne n’a pas des besoins constants en la matière selon les périodes de sa vie.
Certains vont s’épanouir en cumulant de nombreuses activités et d’autres en ralentissant. Il n’existe pas de recette universelle. Le dénominateur commun est de faire une pause et de se demander si l’on subit un rythme ou si l’on est à l’aise avec lui.
Ainsi, trouver son propre rythme, c’est s’autoriser à observer pour plonger dans l’écoute de ses émotions et de ses besoins et mettre de la conscience dans nos choix.
Une astuce issue de la cnv (communication non violente) consiste à observer sa « boussole intérieure » : si je suis dans la joie , dans l’ouverture alors je suis dans le bon tempo, si au contraire je suis dans la contraction, la fermeture , j’ai sans doute un problème de rythme. Cela génère une frustration que quelqu’un (moi ou un tiers) paiera forcement à un moment ou un autre.
Pour favoriser le lâcher-prise on peut faire une pause et s’interroger sur nos impératifs. Sont-ils si impératifs, conscients, choisis en accord avec nos valeurs ? Finalement il n’y a parfois pas d’autres impératifs que ceux que l’on se met … En prendre conscience et s’adapter en fonction de notre prise de recul est précieux.
On peut le dire c’est un effort conscient que de résister à cette injonction inconsciente de faire !
Ralentir
On ne va pas se mentir, on a parfois besoin d’accélérer mais le plus souvent notre quête sera de ralentir, de retrouver un rapport apaisé au temps. C’est ce que nous aborderons dans les points suivants.
Insérer des bulles de lenteur
Peut-être avez-vous entendu parler de cette philosophie de vie en plein essor : la slow life. Elle consiste à ralentir pour prendre le temps de vivre , de savourer l’instant présent et les choses simples .
On peut s’en inspirer. Sans être radical, et sans changer complètement de vie, on peut choisir d’insérer des bulles de lenteur dans notre quotidien.
Quelques exemples :
Aller moins vite : abandonner le multitâche
Le saviez-vous ? Contrairement à une attitude valorisée dans notre société , aucun cerveau ne peut porter son attention sur deux choses à la fois (sauf pour les activités devenues réflexes comme la marche) .
Quand on fait deux choses à la fois le cerveau bascule d’une tâche à l’autre. Certes il s’agit de millièmes de secondes, mais à force de répétition on perdrait jusqu’à 20% de notre temps !
Autre conséquence : on est moins efficace dans les deux activités, on perd des informations, on commet des erreurs … n’avez-vous jamais connu cela ? Moi si !
Enfin cette bascule demande énormément d’énergie et entraine de la fatigue, du stress et de l’anxiété.
Il est donc urgent de ne faire qu’une chose à la fois !