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LE BONHEUR SUR LE BOUT DES CŒURS

  • LE BONHEUR SUR LE BOUT DES CŒURS

 

    Le Bonheur en temps de guerre 

                                                                                                     par Nesrine Ben Khedija 

En temps normal, hors guerres et hors misère, le mois de décembre est toujours considéré comme étant le mois de la fête par excellence. 

Ici comme ailleurs, l’ambiance festive prend le dessus sur tout.

On décore les maisons, on planifie les vacances et on attend la nouvelle année en faisant des vœux et soufflant des souhaits. 

Les humains aiment le bonheur et s’y habituent rapidement.

Ce ci étant, qui n’aimerait pas être heureux toute l’année et pendant toutes les heures de la journée?

Et en sachant que le récit du bonheur en est sa moitié, chacun de nous adorerait forcément raconter les détails de son bonheur vécu, voire même de celui tant attendu?   

C’est magnifique le bonheur, qui ne l’aimerait pas!

Mais il arrive parfois que la réalité en décide autrement, que les circonstances dévient la vie de son chemin du bonheur vers un autre bien moins agréable, celui de la culpabilité, celle d’être tout simplement  heureux.

Nous avons parfois, et malgré nous,  le bonheur sur le bout du cœur, et  le cœur sur le bout des doigts.

Rien ne passe comme les années mais il y est des années ou rien ne dure comme les minutes car elles viennent avec du bruit et des odeurs, celui des bombes et celles des morts.

Comment pourrait-on espérer en l’avenir si pour certains l’heure du couchant n’est pas certaine.

S’il nous était donné de raconter l’enfance durant ce mois de décembre 2023, décrire les faits serait à la limite de la torture psychologique pour les lecteurs qui ne les auraient pas vécus.

Raconter l’horreur en temps de guerre, les morts  en période de la nativité et le désastre absurde sur une terre sainte.

Vivre le génocide tous les jours alors qu’on s’approche à grands pas, certes fragiles et tremblants,  de la fin d’une année et l’annonce d’une nouvelle.

Les catastrophes alors deviennent les fêtes des colonisateurs, l’insurrection demeure celle des opprimés et l’évasion celle des rescapés de la guerre.

Prétendre ne pas vouloir être heureux est un mensonge mais avouer que le fardeau est lourd ça c’est une vérité.

Alors durant ces temps de fêtes bafoués par le malheur, essayons d’avoir une pensée sincère pour l’avenir du monde, et faisons libérer nos cœurs du fardeau de son bonheur en libérant nos pensées sans oublier la réalité.

Vœux de paix, de justice et d’Amour en laissant la compassion suivre son cours.

j’ai le bonheur sur le bout du cœur et le cœur en suspens  

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