Êtes-vous sous l’influence d’un vampire social ?

Bien loin des créatures nocturnes assoiffées de sang, les vampires sociaux se meuvent dans notre réalité quotidienne, et il est fort probable que vous en ayez déjà croisé leur chemin.

Un vampire social, qu’est-ce que cela signifie ? Ne vous méprenez pas, il ne s’agit en rien des festivités d’Halloween ni de la saga adolescente Twilight. Non, les vampires sociaux prospèrent dans la vie réelle et ne sont pas rares du tout. Vous avez peut-être déjà eu affaire à eux parmi vos amis, collègues ou même au sein de votre famille.

Ces vampires sociaux ne se nourrissent pas de sang, mais de l’attention des autres – c’est là leur trait vampirique. Ils semblent toujours prêts à rejoindre n’importe quelle conversation, aussi sérieuse soit-elle, pour ramener tout à eux, leur santé, leurs expériences, leur personne. Sont-ils simplement des égocentriques en quête d’attention ?

La situation est peut-être plus complexe que cela.

Qu’est-ce qu’un vampire social ?

Que la discussion porte sur des sujets légers ou graves, le vampire social a le don de s’immiscer subrepticement et de détourner l’attention sur lui sans être repéré. La moindre anecdote devient une occasion de recentrer l’attention sur lui, même au prix d’une digression totale. Ce qui le caractérise, c’est son interminable flot de paroles : ce vampire-ci ne suce pas le sang, il nous submerge de ses paroles. Peu importe si vous aviez une question importante à discuter avec vos proches, collègues ou amis, le micro a été repris.

Mais cela ne s’arrête pas là. En plus de monopoliser la conversation en parlant constamment de lui-même et d’absorber l’énergie dès qu’il entre dans une pièce, ces vampires peuvent être passifs-agressifs, promptes à vous juger, jamais satisfaits, et se plaignent volontiers (de vous, des autres) même lorsque leurs désirs sont comblés, selon le site Body and Soul.

« Les vampires sociaux ont le don de nous laisser avec l’impression que notre cerveau a été mis hors service : face à eux, nous sommes incapables de poursuivre la conversation, nous nous sentons distants. Gérer nos émotions après de telles rencontres peut être épuisant, que ce soit sur le plan émotionnel, physique ou social », explique la coach de vie Grace McMahon dans les pages du magazine Stylist.

Comment se protéger des vampires sociaux ?

L’experte nous avertit franchement : « Le vampirisme social peut avoir des répercussions néfastes sur nos relations et notre bien-être ». Soyez prévenus. Alors, que faire ?

Comment se prémunir ?

Il n’y a malheureusement pas de solution magique pour échapper aux vampires sociaux. Cependant, Grace McMahon a quelques astuces : prendre une pause si cela vous affecte trop profondément (peut-être en évitant certaines relations toxiques), ne pas hésiter à vous ressourcer, éviter de passer trop de temps avec quelqu’un qui draine votre énergie mentale et physique. Votre bien-être mental doit être la priorité.

Vous pourriez même discuter de la situation avec la personne concernée, sans nécessairement aborder le sujet de manière accusatrice. En effet, comme le souligne la coach de vie, les vampires sociaux ne sont pas toujours conscients de leur comportement égocentrique. Les attaquer directement serait contre-productif et ne les inciterait pas forcément à s’améliorer… et à « aspirer » moins d’énergie.

« Il est possible que tous les vampires sociaux ne se rendent pas compte de la façon dont leur comportement est perçu par les autres, ils ne sont pas nécessairement malveillants ou intentionnés. Il se peut qu’ils aient simplement du mal à établir des relations avec les autres. De plus, le confinement a laissé de nombreuses personnes en quête d’interactions humaines », théorise la coach de vie pour expliquer ces comportements souvent observés.

Les confinements et les couvre-feux répétés ont exacerbé ces comportements irritants, mais ils offrent également une meilleure compréhension. C’est une expérience que nous partageons. Il est d’autant plus important de rester serein. Prendre de profondes respirations peut aider. Si le vampire vous irrite, faites un effort pour rester calme et ne le laissez pas vous influencer avec ses ondes négatives. En revanche, une dose généreuse d’énergie positive ne fera pas de mal pour compenser.

En somme, le problème du vampire social n’est pas une fatalité. Il y a encore de l’espoir. S’il ne prend pas conscience de son comportement, l’inviter à une conversation posée autour d’un café peut aider : la durée limitée de la rencontre (contrairement à une longue soirée au bar) pourrait l’inciter à réfléchir. Qui sait ?