- société
Le cancer du sein est un sujet de préoccupation majeur pour de nombreuses femmes à travers le monde, car c’est la forme de cancer qui tue le plus chaque année en France, avec près de 12 000 décès en moyenne par an. Le dépistage précoce est donc crucial pour augmenter les chances de survie et améliorer les traitements.
Traditionnellement, la mammographie est le moyen le plus courant de dépister le cancer du sein. Cependant, cette méthode n’est pas sans ses défauts, notamment en termes de douleur et de fiabilité du diagnostic. En effet, l’examen peut être très douloureux pour certaines femmes, ce qui peut les décourager de subir des examens de dépistage réguliers. De plus, il y a souvent des risques de superposition d’images, ce qui peut conduire à des résultats de diagnostic faussement inquiétants ou manquer des cellules cancéreuses.
C’est pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé une nouvelle méthode de dépistage pour le cancer du sein, appelée mammographie 3D ou mammographie par tomosynthèse. Cette technique utilise une caméra à rayons X qui se déplace en arc de cercle autour de l’axe du sein pour créer une image en 3 dimensions de l’intérieur du sein à partir de plusieurs angles différents. Cette technique permet de visualiser l’intégralité de l’intérieur du sein, ce qui réduit considérablement le risque de superpositions d’images et améliore la fiabilité du diagnostic.
En outre, la mammographie par tomosynthèse a montré une augmentation de plus de 27% de la détection des cellules cancéreuses, ce qui améliore considérablement les chances de dépister la maladie à un stade précoce. Pour les cancers dits invasifs, cette méthode peut même augmenter la détection jusqu’à 40%.
La HAS recommande également d’utiliser cette technique en association avec une mammographie traditionnelle en 2D pour augmenter la fiabilité du diagnostic. Dans la plupart des centres proposant la mammographie 3D, la synthèse en 2D est réalisée durant la même prise de vues que celle en 3 dimensions.
Enfin, pour apaiser l’appréhension de la douleur pour les patientes, la mammographie 3D est également équipée d’une télécommande permettant aux patientes de doser la compression du sein pendant l’examen.
Cette nouvelle méthode de dépistage est donc une avancée majeure dans la lutte contre le cancer du sein et devrait permettre d’améliorer considérablement le taux de survie moyen à 5 ans pour les personnes diagnostiquées avec un cancer du sein.