Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
Par Jihène Sayari.
Parfois on aimerait bien avoir une boule magique à travers laquelle on pourrait voir où entrevoir le futur…
On aimerait savoir si telle ou telle décision est bonne ou pas. On verrait si une relation vaut la peine de faire des efforts ou pas. On pourrait savoir si les amis sont loyaux ou pas. On saurait tout ! Imaginez !
Vous imaginez aussi le nombre de larmes que ça nous éviterait, le nombre de déceptions, le nombre de chutes spectaculaires au travers du chemin de nos vies que ça nous épargnerait…
En me posant ce genre de questions, j’en viens toujours à la conclusion qu’avec l’âge nous développons une certaine phobie sociale. Et bien oui, avec toutes ces claques qu’on s’est pris on commence à compter nos pas avant de marcher. On regarde à deux fois en bas avant de sauter, même s’il s’agit d’une hauteur insignifiante. On fait même marche arrière lorsque dans nos têtes sonne cette alarme invisible et pourtant si sonore et bruyante pour nous dire: « Attention il y’a un danger! »
Il faut dire que plus on devient mûre plus on l’écoute cette alarme! S’en est même effrayant des fois, certains l’appellent le sixième sens , moi personnellement je l’appelle l’expérience.
C’est le meilleur maître dans la vie et plus on en a, mieux c’est!
Jules César je cite a dit: « L’expérience, voilà le maître en toutes choses. »
Et j’en suis convaincue l’expérience vaut mille connaissances, mais je me demande aussi si cette même expérience bénéfique n’est pas en elle même un obstacle à l’après.
Cette espièglerie avec laquelle on traitait les événements n’est elle pas aussi un bon moteur ? Une porte ouverte à d’autres expériences ? Une invitation à vivre des sentiments délicieux mais éphémères? Éphémères justement !
Oui parce qu’à force nous développons une phobie sociale et nous collons très vite des étiquettes aux personnes que nous croisons ou côtoyons… nous ne voulons plus de l’éphémère par crainte des douleurs ou par besoin de se protéger…
Comme disait Jean Gabin: “À la cinquantaine on ne reconnait plus les lettres de près mais on reconnait les cons de loin.”
Mais finalement est-ce de l’expérience ou de la phobie sociale ?
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