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L’obsession pour le négatif : tout va mal !

  • L’obsession pour le négatif : tout va mal !

Par Rim Ouerghi.

Pessimisme, défaitisme, déclinisme, catastrophisme, misérabilisme, paupérisme sont ainsi devenus des réflexes nationaux. Aujourd’hui, presque chaque tunisien trouve de bonnes raisons de penser et d’affirmer que son pays est en déclin. Aidé en cela par certains influenceurs d’opinions, des intellectuels, et tous ceux qui manifestent à tout propos leur mécontentement. De l’autre coté, les optimistes ont mauvaise réputation, presque dépeint en imbéciles heureux. Pourtant, les dictionnaires de citations débordent de formules qui se ressemblent : le pessimisme serait une preuve de lucidité tandis que l’optimisme découlerait de la volonté. Une résistance qui relève du devoir.

Mais qu’en est-il vraiment ? Y aurait-il une fatalité de notre pays à s’enfoncer dans le malheur, ou plutôt un déni collectif de ses atouts pour inventer un futur désirable ? Le côté apparent de nos faiblesses cache-t-il le côté obscur de nos forces ?

Malheureusement, le «  Tunisie Bashing », est devenu dernièrement, un exercice à la mode. Le constat est loin d’être neuf, mais il ne cesse de s’affirmer, et cette « fatigue psychique », risque de plonger le pays dans un cercle vicieux dont il n’a rien à gagner, notamment sur le plan économique.

Mais, peut-on aller bien dans un pays qui va mal ?

Voici la question à se poser avant d’exposer et de généraliser le mécontentement et le désespoir. Certainement en n’étant focalisé que sur ce qui va mal (et bien sûr que les motifs d’insatisfaction sont nombreux), nous en oublions nos propres qualités. Ce cercle vicieux qui se nourrit sur l’auto-flagellation, ne saura que détruire nos capacités individuelles d’avancer.

Peut-être, demain, on aura du mal à trouver même des employés qui arrivent à franchir leurs désespoir pour aller travailler.

Sans oublier que cette obsession pour le négatif, ne saura s’échapper des études mondiales, et c’est à vous de prévoir l’impact sur le tourisme (qui commence à afficher des indicateurs positifs), et surtout sur l’investissement directs étrangers, acteur majeur de la croissance économique.

Pour attirer les investisseurs, pas de secret, il faut vanter les atouts de notre pays. Situation géographique incomparable, matière grise, qualité de la main d’œuvre, modèle social, etc. Il faut jouer sans vergogne les thuriféraires d’une nation unique et fabuleuse.

Sortons la Tunisie du syndrome de l’imposteur, faisons taire les grincheux et parlons plus fort qu’eux. Alors, pourquoi pas, l’anti-bashing pourrait devenir tendance.

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