Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
Par Jihène Sayari.
Quatre heure du matin, je me réveille. Plus moyen de me rendormir et comment serait-ce possible avec tout ce qui surgi instantanément dans mon esprit. De la journée du 14 janvier, la supposée fête de la révolution, ou pas? Oui parceque personne n’est d’accord avec personne à ce sujet. Y’a des gens qui s’attendent à des manifestations de certains partis et d’autres à rien… À l’histoire de mon voisin avec sa construction illégale qui colle à mon mur et qu’il veut construire à tout prix… Jusqu’aux histoires du système éducatif auxquelles je fais face chaque jour en essayant de balancer en équilibre entre la bonne mère sage qui essaye de dire que ce qui se passe même s’il n’est pas normal doit être accepté pour pouvoir aller de l’avant. Et la marginale que je suis et qui a envie de dénoncer chaque dépassement et chaque erreur de ce système et de cette gestion archaïque…
Allez je dois ne plus y penser, il est encore que quatre heures du matin. Je me rappelle soudain de ce livre qui m’a été envoyé hier, celui dont je parle depuis des jours déjà. Celui du prince Harry: Le Suppléant. Oh le bonheur! Je me jette tout de suite corps et âme entre ses lignes et je commence à voyager dans les châteaux de la famille royale britannique. Entre les vastes salles froides et les grandes émotions du fils de Diana…
Rien ne peut me tirer de ce voyage si ce n’est mon réveil qui se met soudain à sonner.
Je reviens alors dans le monde réel et je me met à penser: quoi qu’il se passe aujourd’hui dans notre vie personnelle, en économie, sur la scène politique, il y aura un demain qu’on devra vivre. On devra se débrouiller avec les donnés du jour et faire face aux obstacles quotidiens qui se présenteront. Alors pourquoi s’en préoccuper dès maintenant? Pourquoi vivre les choses deux fois alors que chaque jour aura sa dose d’événements? Demain à la même heure je penserai encore à la journée qui commence avec la même appréhension et la même boule au ventre et peut-être que rien de ce que je redoute n’arrivera. Alors, finalement, aujourd’hui c’est décidé sera : un jour comme les autres! Faut pas s’inquiéter !
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