Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
Par Nesrine Ben Khedija-
On dit souvent et à toutes les occasions que les ménages à trois ne fonctionnent jamais, que les relations complexes et compliquées finissent toujours par avorter l’amour illicite qu’elles entretiennent.
Ceci étant une règle générale, non seulement dans les sociétés orientales mais également au sein des sociétés occidentales dites ouvertes et progressistes. Une idée bien reçue et un théorème pratiquement démontré étant donné les répercussions fracassantes et les dégâts colossaux qu’à engendrés ce genre d’étreintes politiquement très incorrectes de part le monde.
De nos jours, la donne semble avoir changé car depuis quelques mois, le tunisien semble apprécier, et fortement, le spectacle hideux d’une parfaite relation à trois. Un spectacle qui unit dans le même lit, le mensonge, la diffamation et l’humain.
Séduit, le tunisien assoiffé de vengeance et dégoûté de la liberté qu’il n’a pas encore acquise, décida brusquement et en toute âme et conscience de faire partie prenante de la partie désobligeante. Mensonge et diffamation obligent, les règles du jeu se compliquent et le tunisien se laisse entreprendre et entrainer dans des ébats houleux de voyeurisme et de mauvais goût.
La diffamation de son côté, s’impose comme étant la constitution irréfutable, alors que le mensonge lui se positionne comme la langue officielle du dialogue entre les partenaires…Et l’humain tunisien s’y plait. Il commence à s’investir dans la relation à trois où il est pourtant largement minoritaire. L’arme du mal braquée sur l’extérieur, le trio commence à en user et en abuser, il se mettent ensemble à détruire tout ce qui les entoure y compris les autres humains presque inoffensifs et ne comprenant rien à la situation.
Peu à peu le plan à trois devient glissant. Le prix des bouteilles de gaz à la hausse alors que l’hiver approche. La côte et la réputation des juges à la baisse pendant que les tribunaux ferment leurs gueules. Des mesures qui s’étalent dans le temps telle une illusion monétaire. Perdu entre ses deux partenaires et le besoin de bien faire, le tunisien ne sait plus comment redevenir libre et se détacher du chaos. Il veut se ressaisir et se remettre dans une relation intime avec sa conscience, mais il n’arrive à se débarrasser du trio trop présent dans sa mémoire.
Reculer sera preuve de faiblesse, avouer sera un aveu de mensonge. Alors il continue, et avance, il se met à traiter les amis de traîtres parce qu’ils n’ont plus le même avis, les concitoyens de cons parce qu’ils n’ont plus la même vision À maltraiter la Tunisie, jadis chérie, et aujourd’hui bannie. Alors la conscience se perd et les tribunaux ferment, les partis prennent partie et le tunisien se meurt pour laisser sa place à d’autres occupants du territoire déjà occupé par la petitesse du trio vainqueur.
Un dilemme… Mais il est là certain que les ménages à trois ne sont qu’une solution d’austérité tout comme les politiques en ce moment, et qu’un jour viendra où la raison reprendra raison
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