Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
Le MOMA , museum of Memoire Art!!!
Certains souvenirs ont sur nous un effet d’apaisement, d’autres un effet excitation, certains font réveiller l’enfant somnolant au fond de nos corps abîmés par le poids des années.
Certains souvenirs ont tout simplement un effet magique…et les certains autres qui restent, que font-ils de nous?
La déconstruction d’une mémoire nécessite un travail monstrueux pour pouvoir venir à bout de chaque petite parcelle de souvenirs incrustée entre les rangs des années.
Il m’arrive des fois d’imaginer l’intérieur d’un crane, du mien en particulier, je me retrouve par débordement de cette imagination entrain de faire une sorte de balade muséale, une visite nocturne dans un musée d’art moderne, le genre de bâtiment qui t’impressionne mais auquel contenu tu ne comprends rien.
Le MOMA de ma tête…j’entre et je m’arrête devant chacun des tableaux , ce sont les souvenirs d’un vécu, à un moment donné certaines images se floutent, alors que pour d’autres les détails deviennent plus vrai que nature. Et ce n’est qu’à ce moment précis que tu commences à classer tes souvenirs, et les étapes de ta vie passée.
Il arrive parfois que le plus laid des tableaux arrive comme par miracle à faire sortir le meilleur de toi-même, tu te retrouves, enfin, entre chacun des coups de pinceaux, car au MOMA de ma tête on ne conserve pas de photos ce sont tous des tableaux dessinés à l’encre et à la peinture des sentiments refoulés, et peu importe s’ils sont bons ou mauvais.
Si tu t’immobilises trop longtemps devant le dit tableau, tu risques de rater la suite, et si tu avances rapidement sans prendre le temps qu’il faut, tu risques de te perdre à jamais.
Cela fait deux ans que mon immersion dans ma mémoire me retient figée face au même tableau, celui qui m’a brisée mais qui a su faire de moi la personne que je suis maintenant.
Cet arrêt sur image, a donné naissance à mon troisième enfant LE GUIDE DE L’ESPOIR, deux ans à en parler, à en débattre et à en profiter et à m’exposer.
Deux ans de mission que j’estime avoir menée comme je me devais de le faire, mais surtout comme j’ai pu le faire.
Ce matin et en cherchant de l’actualité loin de la guerre et batailles de farine, en espérant trouver un sujet séduisant pour cette chronique du lundi, je me retrouve face à Axel Bauer invité de Taratata vendredi 25 mars.
L’artiste a évoqué avec émotion le cancer qui lui a été diagnostiqué en 2017, cette même année devant le tableau de laquelle je me suis arrêtée deux ans en arrière.
Cet épisode douloureux de sa vie lui a même inspiré la chanson C’est malin.
« La première chose que tu te dis quand tu apprends ce genre de nouvelles, c’est que tu revois ta vie, tu te dis « ah j’ai fait ça, j’ai déconné là, c’est malin » »
« C’est quelque chose d’assez tragique, ce n’est pas une chanson drôle, mais c’est cet instant où on apprend une très, très mauvaise nouvelle », a-t-il ajouté. L’artiste a indiqué être « totalement guéri depuis cinq ans ».
« Applaudissons ceux qui nous soignent ! », a-t-il lancé.
C’est là tout ce que j’ai retenu de l’émission, une sensation de déjà vu, de déjà dit et de déjà vécu.
5 ans après la découverte du GHOUL, et deux ans après la parution du livre LE GUIDE DE L’ESPOIR , Je me sens complètement guérie et je vous annonce que ma présentation hier à la faculté de médecine de
Monastir a signé ma dernière minute de contemplation du tableau intitulé EL GHOUL.
IL est grand temps pour moi de couper le cordon avec ce troisième enfant, de tourner la page et de passer à un nouveau chapitre.
LE GUIDE DE L’ESPOIR est toujours disponible dans les librairies, mais je ne ferai plus de présentation.
A un nouveau chapitre
Avec tout l’espoir du monde
Nesrine Ben Khedija
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