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Oh ! continue de m’aimer…

  • Oh ! continue de m’aimer…
Aimer de toute son âme…
par Nesrine Ben Khedija
«Oh continue de m’aimer, ne méconnais jamais le cœur
tant fidèle de ton bien aimé…
À jamais à Toi, à jamais à Moi, à jamais à Nous!»
C’est ainsi que termina Ludwig Van Beethoven sa lettre à
son immortelle bien aimée un 7 juillet 1812 et c’est ainsi que
je commencerai ma chronique de ce lundi pour vous!
Depuis l’Antiquité de Platon et son Banquet et jusqu’à cet
instant même où je vous écris, l’Amour, avec son grand A,
demeure l’occupation des philosophes et le rythme de vie
des simples mortels comme vous et moi!
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie? Qui ne se
rappelle pas avoir effeuillé une marguerite cherchant à
vaincre l’affreux doute quant à l’amour du bien aimé? Qui
a pu oublier les émotions de son premier amour? Ces
palpitations, ce cœur qui chavire et ces rêvés sans limites…
Rien ne pouvait nous arrêter à part la douleur d’une
déception.
On dit souvent qu’il nous rend aveugle, moi je dis qu’il nous
rend heureuses et peut être même Heureux.
Nous sommes tous en amour avec l’Amour, ce sentiment
qui nous emporte et nous remue le ventre, ce nœud à
l’estomac, qui remonte à la gorge en se débattant avec
toutes ses forces contre les chaines de notre cerveau.
L’amour alors, parce qu’il s’affirme, quelle que soit sa forme,
comme indépendant de toute pensée rationnelle, prend
souvent la forme de ce sur quoi la Raison ne saurait se
prononcer.Mais faut-il toujours estimer, que l’amour, dans sa dimension
embrasante et dévastatrice, s’excepte de toute rationalité.
Serait-il vrai de dire qu’il excède, emporté par son
mouvement hypertélique, la norme de toute ratio entre ces
deux organes rivaux?
Incontestablement OUI!!! Car il serait toujours quel que soit
le cadre, au-delà de ce qui est rationnel, d’où la sempiternelle
condamnation qui pèse sur lui: un piège tendu à l’individu
pour perpétuer l’espèce d’après, Schopenhauer ou encore
l’unique raison pour perdre la raison d’après moi….
Mais au final, est-ce une condamnation?? N’est-il pas
agréable que de s’abandonner à ce sortilège malgré tout ce
qui pèse contre lui?
La passion qui grandit en nous à cause de cet élan du cœur,
ce manque qui fait blanchir nos nuit et ce désir à la fois
appel du corps et de l’âme, moi je les considère comme
bénédiction que je savoure volontiers!!
Et vous mesdames Condamnation ou Bénédiction je vous
laisse y réfléchir.
J’ai commencé avec Beethoven et je vous quitte sur les
maux amoureux de Tristan et Isolde.
«Nous mourrions ainsi, sans séparation Ne formant qu’un
à jamais, sans fin, sans réveil, sans angoisse, anonymes,
confondus dans l’amour, l’un à l’autre totalement, pour vivre
uniquement pour l’amour.»

Amoureusement votre !

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