Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
par Nesrine Ben Khedija
Je fais un constat et je passe…
C’est de nouveau 6 février, emblème national de la défaite du printemps arabe dont le jasmin a fané.
Comme à l’accoutumé, le rassemblement s’est tenu le matin devant le domicile du martyr à El Menzah 6.
Cela fait 9 ans, le même rituel, et les mêmes visages qui se précipitent larmes sur les joues et le souvenir serrant les cœurs.
Ceux qui viennent le matin sont les plus fidèles, les très sincères, ceux qui l’appelaient camarade et les autres qui l’appelaient l’Ami.
Après, il y a la manifestation de la place des droits de l’homme, depuis quelques temps devenue place du martyr Chokri Belaid, cette marche est généralement fréquentée par les sympathisants éparpillés à droite et de gauche.
Là aussi on reconnait les mêmes visages et on se murmure les mêmes questionnements…
Que l’on soit au pouvoir ou leader de l’opposition, chef de l’état ou d’un parti, les mêmes puissants se posent la même question et restent tous muets face à la même réponse.
Gouvernement après gouvernement, l’affaire de l’assassinat politique du leader Chokri Belaid, paix à son âme, fait grimper les enchères en faveur de celui qui promet le plus. Tous y sont passés et même ceux qu’ils croyaient les plus patriotes.
Passant des modernistes aux obscurantistes, tout le monde s’arrachent la mémoire du martyr pour l’oublier une fois les élections passées.
Cela fait 9 ans maintenant que Toute la Tunisie revendique la vérité…
Mais au fait, qui a tué Kennedy ?
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