Les rituels, le temps et l’humain, un ménage à trois voué à l’échec malgré toute la bonne volonté du monde spirituel

Les rituels, le temps et  l’humain, par Nesrine Ben Khedija.

Crédit photo Makrem Larnout, pleine lune embrasant la cathédrale Saint Louis de Carthage, Tunis

Nous sommes lundi, jour de chronique et par isochronisme  veille de pleine lune, je me mets par curiosité mais également par obligation éditoriale, de part le temps qui presse et me stresse pour rendre ce papier,  à scruter  le calendrier lunaire.

Un petit surf  sur la toile et  j’en arrive à savoir que cette éphéméride est essentiellement utilisée par les jardiniers pour semer ou récolter leurs plantes au meilleur moment.

Que son heure d’apparition est cruciale pour certains survivants de la nature, que les minutes qui définissent et régissent les rituels de la pleine lune, devenus depuis quelques temps sacrés chez certains concitoyens de ce monde, doivent être finement comptées.

Les rituels, cela me tente, le temps cela me fatigue, mais les résultats évoqués valent le sacrifice de l’horloge.

De ce fait, il fallait que je m’informe sur l’heure exacte de cette apparition, qu’on dit magique pour épurer et assainir les âmes fragilisées et pourtant  immortelles, les décoloniser des pensées et ondes négatives.

Les ondes, un terme nouveau dans mon vocabulaire, mais qui a pris d’assaut mes phrases quotidiennes.

Il faut que j’arrête de vous tanner, déjà que j’ai du mal à vous faire lire mes chroniques les plus courtes et organisées… Alors je disais, la première pleine lune de l’année sera accueillie par le géant ciel le 18 janvier à 00h48 min.

L’horaire est important il faut se préparer, se réveiller et compter les minutes pour ne pas passer à coté et être juste à temps pour les 48 d’après minuit, pas une de moins mais beaucoup de plus, jusqu’au soir prochain avant qu’elle ne commence à se vider.

Serait-ce une nécessité cosmique et céleste que de nous voir accroupis, accrochés à nos horloges à attendre perpétuellement l’heure exacte ??

Certaines et certains d’entre vous trouveront  en ces quelques lignes un miroir, d’autres un rappel pour ne pas oublier le rituel lunaire et beaucoup de ceux qui restent y verront une absurdité, une tergiversation pauvre en sens en  ces temps d’actualités très riche.

Mais fort heureusement il me reste les autres, celles et ceux qui n’y trouveront rien et qui forment cette majorité qui ne me lira  pas, faute de temps, d’intérêt ou de croyance. Cette majorité est mon unique réconfort des jours de chroniques car elle ne me jugera jamais à temps…

Bonne pleine lune à Toutes et à Tous en dépit du temps qui coule.