Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
- société
La semaine du 14 Janvier est une semaine chargée en émotions.
La mémoire s’active, certaines images reprennent vie et beaucoup de noms tombés aux oubliettes, émergent de nouveau.
C’est un jour durant lequel étaient célébrés des slogans écrits et appris par des cœurs patriotiques, une journée où, sur l’avenue Habib Bourguiba et partout dans le pays, les tunisiens de tout bord ont crié Ben Ali Dégage!!
C’est aussi une date lors de laquelle on se rappelait des rêves perdus et parfois même réalisés, des espoirs qui, par désespoir, se sont effrités…d’une démocratie fragile mais néanmoins naissante.
Une date pour la mémoire, pour se souvenir de ceux qui sont morts pour la liberté, une seconde chance pour ceux qui n’ont pas vécu l’indépendance de 56, et qui par ironie du sort ont eu la malchance de voir les hommes politiques cueillir les fruits de leur révolution si chère.
C’était tout de même une date de réconciliation entre le Tunisien et la démocratie, entre le Tunisien et la patrie.
Tant de choses à se rappeler et à partager…tant de choses à revoir!
Mais depuis peu et comme par sacrilège, La Tunisie se voit dérober son droit de célébrer sa révolution de 2011, interdite de chanter son hymne au travail, à la liberté, à la dignité nationale!
Je sens s’installer de nouveau, le censeur qui habitait ma mémoire, une révolution rapetissée et rabougrie, toujours et encore par les mêmes.
J’en arrive même à me demander si cette révolution était bien vérité ou était elle un simple mythe inventé par notre mémoire collective. Cette mémoire qui, au début de la décennie, envahissait tout, voit chaque jour son domaine se restreindre.
Et puis il y a tout ces instants partagés, ces batailles perdues et ces guerres à gagner, cette parole libérée et cette liberté à conserver, ce tas de livres écrits et les livres défient l’oubli!! Ce fut ça aussi la révolution tunisienne, l’indépendance de 2011, et elle était bien réelle.
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