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Légende des westerns spaghetti et du cinéma américain, Clint Eastwood fête dimanche ses 90 ans mais, fidèle à son image de dur à cuire, l’acteur-réalisateur ne semble pas prêt à remiser sa caméra au placard.
La star oscarisée, qui a enchaîné neuf films ces dix dernières années, ne parle pas de retraite et n’aime de toute façon pas les anniversaires. « Nous allons juste faire un truc en famille, très, très calme, très feutré », a confié son fils Scott Eastwood, 34 ans, à la télévision. « On va glisser un gâteau, bien sûr. Il ne va probablement pas aimer ça ».
Né en 1930, Clint Eastwood a à son actif plus de cinquante films et a commencé sa longue carrière avec des petits rôles dans les années 1950 avant d’accéder à la célébrité. Son succès ne s’est jamais démenti depuis: en novembre dernier, il arpentait encore les tapis rouges de ses longues jambes pour son biopic controversé «Le Cas Richard Jewell». Le long-métrage a été diversement reçu par la critique et s’est surtout attiré des reproches pour avoir dépeint une journaliste sans scrupules échangeant des faveurs sexuelles en échange d’informations. En vieil habitué des controverses, Clint Eastwood est resté droit dans ses bottes de cowboy.
Dans les années 1960, la trilogie des westerns de Sergio Leone qui l’avait rendu mondialement connu avait déjà été critiquée pour sa violence gratuite. Quelques années plus tard, Eastwood était taxé de fascisme pour son rôle de policier-justicier dans «Inspecteur Harry», puis de va-t-en-guerre pour «American Sniper» en 2014. Il n’a pas récolté que des coups, loin de là: Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur film pour «Impitoyable» en 1993, il réédite le doublé pour «Million Dollar Baby» en 2005. Il recevra aussi une Palme d’or au festival de Cannes pour l’ensemble de sa carrière bien remplie.