La crise sanitaire sans précédent que traverse le pays est, aussi, une crise des inégalités et notamment des inégalités de genre. La période que nous traversons doit être l’occasion d’une prise de conscience partagée sur les inégalités domestiques et sur le phénomène de la « charge mentale »
Déjà bien lourde en temps normal, La charge mentale des femmes, explose avec le confinement. Les témoignages en ce sens se multiplient sur les réseaux sociaux. Entre le télétravail, l’éducation des enfants, la cuisine, le ménage… la gestion est particulièrement difficile. D’autant que s’ajoute également la charge émotionnelle, qui consiste à s’assurer du bien-être de son foyer, parfois au détriment du sien.
Une nouvelle étude affirme que les répercussions à long terme du coronavirus pourraient bien être encore plus graves pour les femmes.
Et le confinement pourrait exacerber ces différentes charges. Une étude allemande, publiée il y a un an, a montré que les femmes qui travaillent à domicile, consacrent plus de temps à leurs enfants, en moyenne trois heures supplémentaires par semaine. Les hommes, dans la même configuration, vont consacrer six heures de plus à leur travail : La flexibilité du travail contribue à rendre l’emploi et la famille plus compatibles, mais elle peut simultanément consolider les divisions classiques entre hommes et femmes, voire les renforcer.
La charge émotionnelle : assurer le bien-être du foyer
À la charge mentale, s’ajoute la charge émotionnelle. Cela consiste pour la compagne, la mère, d’assurer le bien-être psychologie de ses proches au détriment, parfois, du sien.