
Cabinet de Sexothérapie-La jalousie amoureuse est le trouble le plus courant chez les couples, se classant au deuxième rang des difficultés conjugales. Si elle peut paraître mignonne dans certains cas, puisqu’ anodine et légère, dans d’autres, elle peut mettre la relation en péril ou pire, la vie d’une des victimes de cette jalousie. Émotion légitime ou non, c’est dans l’expression de cette émotion que la jalousie devient nocive.
Jalousie normale ou pathologique ?
Le « plus grand de tous les maux » selon Stendhal, se résume en une crainte, fondée ou non, que l’être aimé nous abandonne au profit d’un autre. Une jalousie occasionnelle et limitée est normale, et elle est même une marque de l’amour. Mais elle devient pathologique quand elle est obsessionnelle. C’est alors un poison mortel, qui nuit à de nombreux couples.
La jalousie pathologique dure plusieurs années et est souvent accompagnée d’actes de violence. Le jaloux éprouve même de l’excitation lorsqu’il est jaloux. Ce sentiment lui donne l’impression de vivre, et ce, même si après de fortes manifestations de jalousie, il se sent mal, coupable et regrette.
Manque de confiance en soi
La jalousie trahit en réalité une dépendance affective et un manque de confiance en soi : on a constamment peur d’être abandonné par son amoureux parce qu’on ne se sent pas digne de son amour.
La jalousie est rarement présente dans les débuts d’une relation puisque la fusion dans le couple laisse peu de place aux doutes. On s’aime, yeux dans les yeux, c’est pour la vie et l’identité du couple est à ce moment encore plus forte que l’identité des deux individus séparés. Mais la routine s’installe et chacun reprend sa place, générant une distance normale qui peut créer une insécurité chez l’un ou l’autre des conjoints. « Comment peut-elle (il) vivre sans moi? Pourquoi peut-il (elle) avoir tant de plaisir? Je ne veux pas la (le) perdre et pourtant, je sens qu’elle (il) se détache… ».
Ennemi de l’amour :
« Aimer, c’est se réjouir », disait Aristote. Se réjouir de la présence de son amoureux, de le voir vivre et s’épanouir… Une définition qui paraît difficilement compatible avec la jalousie où le désir de possession et de contrôle de l’autre domine.
L’origine de la jalousie est donc la possessivité, celle-ci étant l’extériorisation d’un sentiment d’insécurité : on est possessif quand on n’est pas sûr de soi, quand on ne s’aime pas soi-même, qu’on a peur d’être abandonné et qu’on a besoin d’être aimé par l’autre pour être convaincu de sa propre valeur.
Aimer un être de manière possessive n’est pas aimer véritablement ; c’est seulement le fait d’avoir besoin de cette personne.
En fait, plus un homme est possessif, moins sa femme est portée à l’aimer ; moins une femme est pathologiquement soupçonneuse, plus son mari est porté à l’aimer. On demande parfois une telle sécurité affective à l’autre, qu’on l’emprisonne pour qu’il ne s’échappe pas. C’est le plus sûr moyen de le voir prendre ses distances, dans un mouvement réflexe de survie psychique !
Dans un couple, parce que la confiance y règne, chacun devrait être laissé libre d’être lui, libre d’aller et venir, sinon c’est la sclérose. Il n’y a alors plus de rencontre de l’autre dans la différence, mais seulement l’emprise sur l’autre comme s’il était une partie de soi.
Il est très important que l’homme et la femme soient séparés, dans le sens d’une séparation psychique, d’une reconnaissance de l’altérité de chacun.
Les causes de la jalousie amoureuse :
Les solutions :
Pour le jaloux :
Pour la victime :