L’enfant est souvent évalué, autant par ses parents que par le corps éducatif, selon ses résultats à l’école. Cela met indéniablement l’enfant sous un stress quasi permanent, celui de bien faire, celui d’être tout bonnement à la hauteur. Cette pression que l’enfant a tendance à subir n’est pas sans influences sur sa santé mentale et par conséquent sur son rendement aux examens.
En effet, l’attitude des parents face à la scolarité de leurs enfants est souvent alimentée par un souci de performance et de réussite et par la suite particulièrement attisée lors des périodes d’examens.
Face à cela, l’enfant n’est pas à l’abri d’un stress qui vient inscrire les épreuves scolaires dans une perspective de contraintes et de charge intellectuelle et surtout émotionnelle à gérer pour passer le cap.
Le comportement des parents, souvent observé, est répressif, rigide et exigeant de surcroit face à un enfant qui sature ou qui adopte un rythme ralenti dans l’assimilation des informations et dans l’apprentissage qui lui ai requis. Une attitude qui ne peut que garantir un blocage et favorise ainsi une attitude oppositionnelle. Il est à savoir qu’une attitude semblable rompt tout terrain d’entente entre l’enfant et ses parents et renforce une interaction dépourvue de toute communication saine qui exclut le besoin de l’enfant d’être aimé et gratifié car, tout ce qui est va dans l’excès crée naturellement un résultat opposé à celui souhaité.
Ainsi ce que les parents considèrent comme une attitude contenante et encourageante, est vécu par l’enfant comme une stimulation outrageante qui génère chez lui ce sentiment de ne pas être assez bon aux yeux de ses parents et donc donnant naissance à une absence de motivation et à un manque de confiance. Dans certains cas, le vécu affectif de l’enfant s’alourdit avec cette impression d’être rejeté par ses parents et d’être entièrement résumé en une note ou un rendement dans les épreuves scolaires.
Recommandations aux parents par une psychologue Clinicienne
Écouter son enfant, ses désirs et ses interactions avec ses camarades à l’école est une preuve qu’on s’intéresse à sa plénitude et à son évolution affective au-delà de sa présumée mission ; celle de réussir à l’école. Cela crée indéniablement une sphère d’échange rassurante et confiante qui fournit de l’espace à l’enfant pour faire part de ses craintes et son vécu.
Assurer à son enfant un équilibre qui lui permet d’alterner des rythmes de révision, de détente et de sommeil qui vont en synergie et de pair avec une alimentation saine. L’atmosphère qui s’instaure à la maison n’est pas sans influence sur sa sérénité et son homéostasie.
Opter pour un encadrement scolaire en dehors de l’enseignement institutionnel permet à la fois de recadrer l’enfant, de surveiller de près les lacunes qu’il peut avoir, d’évaluer sans tomber dans l’obsession les capacités de l’enfant et de procéder par l’accompagnement et l’amélioration des rendements dans telle ou telle matière.
Consacrer autant d’énergie à la scolarité de son enfant qu’à son bien être physique et moral est une tâche délicate pour les parents. Pour être à l’écoute des besoins de son enfant, il faut savoir assurer pour lui des moments de jeu pendant lesquels il pratique son sport favori ou retrouve ses pairs pour un moment d’échange énormément constructif.
Les parents sont amenés à gérer leurs propres angoisses et exigences pour ménager leur enfant d’une charge beaucoup trop lourde pour lui. En évitant de le mettre sous pression tout en gardant un minimum d’exigence pour perpétuer le cadre autoritaire essentiel à son évolution et remplissant tous ses besoins.
Frida Ben Attia