Par Dr. Saloua Bouraoui
Médecin pédiatre, activiste, écrivaine, féministe et humaniste-
Et si on parlait de la sexualité des Tunisiens…
Et si on débattait autour de ce que l’on dit et surtout autour de ce que l’on ne dit pas…
Et si on analysait ce qui se passe derrière les portes closes et les sourires forcés…
Et si on se demandait pourquoi les psychiatres sont les seuls à pouvoir en profiter…
De cette discorde conjugale, de cette déception matrimoniale qui nous gâche la vie!!!
Et si on cherchait à savoir ce qui se passe derrière les hmdlh et les sourires forcés…
Derrière les sourires crispés et les regards entendus des uns et des autres…
De l’une et de l’autre…
Et si on cherchait à savoir ce qui se passe derrière cet entrain mesquin et cette frivolité, censées masquer de la déception et du chagrin…
Du mépris et du dédain pour sa propre vie, pour ses propres besoins…
On pourrait peut être trouver une solution à cette dépression générale qui frappe les Tunisiens…
Non pas ceux qui vont se presser de lever le doigt pour dire: “votre histoire ne me concerne pas”…
Ni ceux et celles qui ne réalisent toujours pas que leur propre vie n’est qu’un simple gâchis…
Et si on débattait de ce chagrin qui se cultive derrière toutes ces portes closes, au coeur de ces petites maisons populaires ainsi que dans les plus belles demeures…
Et si on acceptait de dire les choses comme elles sont au lieu de faire semblant que tout va, alors que l’essentiel ne va point!!!
Et si on s’avouait que l’on se marie par amour et pour l’amour…
On pourrait peut être relativiser à propos de la question des enfants…
On cesserait peut être de dire c’est pour ou à cause des enfants…
Car ces derniers n’en demandent pas tant!!!
Cessons donc ces boniments justes bons pour creuser les sillons…
De la discorde…
Arrêtons de faire en sorte que les uns et les autres n’avouent pas leur mésaventure conjugale…
Leur malheur matinal et leurs angoisses vespérales!!!
Faîtes-vous belles donc…
Faites vous beaux et entreprenants, car la vie est faite pour être vécue…
Arrête d’attendre. Personne ne viendra te sauver…
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