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C'est parce qu'ils ne lisent pas, que je n'arrêterai jamais d'écrire!

  • C'est parce qu'ils ne lisent pas, que je n'arrêterai jamais d'écrire!

 par Jihène Sayari-
Ils sont pourtant la source de tellement de récits, les personnages de milliers d’essais, de compte et d’écrits. Eux? Oui eux! Ceux-là même qui sont d’une absurdité monstrueuse et d’une originalité quasi-inexistante deviennent la flamme d’un feu provisoire, un feu de camp qui servira à écourter les nuits des autres.
Les nuits de ces loups solitaires, ces marginaux qui refusent de servir de simple flamme… Ils lisent eux; des livres, des recherches, des romans et jusqu’à vos idées. C’est bien simple les mots pour eux s’apparentent à de la chaire fraîche. Ils la dévorent!
Des fois , ils passent même du rôle de bourreaux à celui de simples proies, désarmés, bouleversés, dévorés… par les mots. De cette inscouscience collective, on ne peut tirer que le meilleur, au lieu de se fondre dans la masse et d’accepter. Accepter ce qui est inconcevable et certainement plus que tout inacceptable! Confondre la société avec une toile d’artiste et la lire à son goût sans restrictions, sans barrières ni objections.
Naviguer sur une mer immense de diversité, d’hypocrisie, de mensonges et de trop de vérités. Ne plus voir le monde tel qu’il est mais l’imaginer. Effacer ces gribouillages et repeindre où ça nous plaît! Le plaisir qu’on extrait du fin fond du néant est intense, absolu. Comme une revanche sur une réalité sombre, typique, conforme aux envies communes dictés par l’hypocrisie sociale ambiante. S’échapper, fuir, courir encore et encore dans le marathon sans fin de la vie. À force de vouloir transformer cette toile on finit par prendre goût à la peinture et devient plus au moins artiste ou philosophe. Mais on ne sort jamais indemne de ce passage sur terre!
Bref, ils ne lisent pas, ne pensent pas, ne veulent pas sortir des sentiers battus et c’est ce qui fait qu’ils sont de parfaits cobayes… Ils serviront pour les expériences! Observez!!! Ne réagissez pas! Observez seulement ce qu’ils dégagent, cette illusion de vivre.
Ils se plaignent pourtant dans les coins sombres, seuls, lorsque personne ne les entends. Ils n’oseront jamais repeindre cette toile, ils se contenteront d’y demeurer muets, impuissants, malléables, manipulables et facilement effaçables. J’écrirai et je ferai bouger les personnages, les pions. Je changerai les couleurs à ma guise.
Je me réchaufferai aux flammes du feu qui m’attise et ne lisez pas!
Continuez à être toujours sous emprise!! « Sans début, ni fin »
J.S

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