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A la mémoire de Zied Sayah (décédé le 4/5/2017)

  • A la mémoire de Zied Sayah  (décédé le 4/5/2017)

 

Par Dr Rejeb Haji – 

« Les personnes ne meurent pas quand on les enterre,

elles meurent quand on les oublie. »

Voilà déjà quarante jours de deuil et de souvenirs ! Ta famille et tes amis se rappelleront de toi, à tout jamais. Ils se recueillent  à chaque occasion pour honorer ta mémoire. Tu les as quittés pour un monde meilleur. Tu es parti mais tu es toujours omniprésent.Tes qualités de valeur d’un homme sincère dont le sacrifice pour autrui, faut-il le rappeler,  n’est pas  un  vain mot. Oui tu as été un modèle dans ton  genre.
En effet, tu fus élevé dans l’amour de la patrie. Tu as assumé les responsabilités au sein des entreprises où tu as travaillé avec conscience et ferveur. Tu n’as connu que  la sensation du bonheur du devoir accompli. Tu étais en fait né pour servir.  Tu portais une tradition largement répandue par ton père dans les différentes missions qu’il a accomplies, celle d’écouter et de convaincre.  Tu accumulais la sagesse et l’humilité. Plus que d’autres, tu as travaillé et vécu dans l’ombre. Pourtant, fils de Sayah, l’homme le plus proche des idées de Bourguiba, tout aurait pu lui être permis et toléré. Des exemples de ce comportement se font jour de plus en plus dans notre pays.
Jamais au grand jamais tu n’as intervenu en politique, pourtant tu la vivais quotidiennement en famille. Je suis bien placé pour en témoigner, ayant assumé durant plus d’une décade le poste de chef de cabinet de ton père. Tu as même subi, sans le vouloir, les hauts et les bas de l’engagement de ton père qui s’est sacrifié pour le pays. Tu as même servi de cible aux multiples détracteurs. Les maux de la société, le sort du pays et l’engagement pour aider à sa construction étaient une préoccupation constante de ta famille.
Les dernières recommandations que m’a faites ton père, qui se bat aujourd’hui contre la maladie -que Dieu lui vienne en aide- sont de veiller à la Tunisie et de continuer à se mettre à son service. Ingénieur de formation, dans tes domaines de responsabilité, tu cherchais à donner le meilleur de toi-même pour mettre en musique ces vœux. Pour cela, tu étais infatigable à la tâche. La réalisation des objectifs fixés par où tu as transité, était ton souci majeur. Mais réussir par toi-même et être reconnu comme tel, grâce à ton intelligence et tes propres capacités, voilà ce que tu as cherché à prouver. Tu l’as réussi, tout au long de ta vie. En effet, cartésien doublé d’un homme d’action, tes qualités intrinsèques et ta mémoire  vivante  t’ont assuré  une autonomie de décision.
Tes collaborateurs à tous les niveaux le reconnaissent et se félicitent d’avoir travaillé sous tes ordres.
Zied, tu n’es plus, depuis quarante jours, au plus grand désespoir de tous ceux qui t’avaient connu et aimé. Ton ombre planera partout où tu as laissé des traces. Comment exprimer toute la tristesse et la solitude  au quarantième  jour de  ta mort ? Comment imaginer ta joie à la réalisation de tes vœux d’avoir des enfants qui suivent ton chemin à la trace? Les mots diront à peine la souffrance et  ne consoleront jamais les tiens qui devront être fiers de ton parcours.
Tu as marqué tous ceux qui t’ont connu par ce sourire d’ange et cette conviction, toujours renouvelée, du respect de l’autre. Tu souhaitais être témoin  de ton vivant, de la disparition  des prédateurs que la Tunisie a enfantés. Dieu a exaucé les vœux de ton cœur de ton vivant !
Ziad repose en paix ! Que tes amis et tout ton village  qui a suivi ton cercueil dans le recueillement, se souviennent de toi. Toute  ma compassion pour ta grande famille. Que Dieu te bénisse, t’accorde Son infinie Miséricorde et t’accueille dans Son éternel Paradis.
La famille Rejeb Haji.
 

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