- société
Par Rim Ouerghi –
Aujourd’hui 1er mai, nous célébrons à l’égard de tous les pays du monde la fête internationale du travail, C’est l’occasion des manifestations et des rassemblements qu’organisent les syndicats et les partis politiques pour rendre hommage au rôle des travailleurs et rappeler leurs droits.
La fête internationale tire son origine des combats du mouvement ouvrier aux états unis pour obtenir la journée des huit heures, à la fin du XIXe siècle. En Tunisie, le mouvement syndical a toujours été une force motrice derrière la création d’une société plus juste et plus égalitaire et jouait un rôle très important dans la lutte contre les inégalités ,toutefois, à chaque fois que le thème travail est évoqué, me revient à l’esprit l’image stéréotypée reliant le tunisien ou l’arabe d’une façon plus générale au travail.
Qui n’a jamais entendu cette terrible expression : « c’est du travail d’Arabe » ? Comme pour décrire un boulot mal fait, mal réalisé !!! le plus malheureux, est que cette expression est adoptée par les arabes eux-mêmes émanant d’une forte croyance que l’arabe est incapable de réaliser un travail bien accompli et parfait. Nous l’acceptons comme s’il s’agit d’une fatalité, nous l’acceptons sans ressentir la moindre douleur et sans avoir la moindre intention de changer !!
Il fut un temps où un « travail d’arabe » désignait une tâche délicate et soignée, ,au fil des années l’expression est devenue synonyme de travail bâclé. Personnellement je ne connais pas exactement l’origine de cette transformation, certains historiens relient ce changement à la colonisation. Mais quelque soit l’origine, aujourd’hui cette expression est malheureusement internationale, et plus qu’une expression c’est une réalité (à part quelques exceptions), qu’on est entrain de transmettre à nos enfants, et on n’a pas besoin de trop chercher pour comprendre, regardez autour de vous, là où vous êtes, et vous trouverez les preuves !!