- société
La femme tunisienne a toujours occupé une place prépondérante dans la structure familiale, et dans la société en général. Même si elle était peu visible dans l’espace public mais dans les faits, l’histoire de notre pays a été profondément marquée par la présence féminine
Les premiers mouvements féministes revêtaient une coloration musulmane et nationaliste , ainsi trois organisations féminines naissaient: l’Union Musulmane des Femmes de Tunisie, présidée par Bchira Ben Mrad, la Section Féminine de l’Association des Jeunes Musulmanes, en 1944 dirigée par Souad Khattech, épouse du Cheikh Mohamed Salah Ennaifer, et le Club de la Jeune Fille Tunisienne, en 1954 présidé par Tawhida Farhat.
Les femmes milititantes, (dont plusieurs sont restées anonymes ) se sont impliquées par la suite dans le militantismr nationaliste à travers des formes différents de celle des hommes…elle effectuaient des quêtes clandestines destinées à subvenir aux besoins des familles de détenus ou à assurer la défense des inculpés, joué à la sentinelle, transporté des armes, ravitaillé, les maquisards .…. Les autorités coloniales avaient repéré quelques-unes et les classèrent comme rebelles dans leurs archives.
A partir des années trente, quelques actrices et chanteuses de talent firent leur entrées dans les domaines de la chanson et l’art dramatique. Musicienne, chanteuse, comédienne, compositrice, Fadhila Khetmi fut la première femme à créer en 1928 une troupe théâtrale aux côtés de l’élite culturelle de l’époque. Elle comptera parmi les fondateurs du théâtre radiophonique et produira pendant trente et un an le magazine féminin à la radio.
En Novembre 1934, naissait la Rachidia. Poètes et musiciens se réunissaient pour sauvegarder le patrimoine musical.: Chafia Rochdi. Elle fut la première chanteuse de la Rachidia relayée par Saliha et Fethia Khairi. En 1949, elle créa sa propre troupe Noujoum Al Fann (les stars de l’art).