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Dans son exposé, Sophie Bessis, historienne, a expliqué que la faible présence de la femme dans l’action politique n’est pas spécifique à la Tunisie mais elle est universelle et résulte d’un héritage historique et socioculturel qui définit l’activité politique comme activité masculine.
« A partir de la moitié du 20ème siècle, la femme investit la sphère politique grâce à l’accès à l’éducation, le travail extérieur et le droit à la contraception« , a précisé l’historienne en soulignant que la consolidation de l’égalité entre la femme et l’homme dans la sphère publique et politique passe par le renforcement de l’égalité entre les deux au sein de la sphère privée (la famille) et ceci par le biais de l’éducation.
Lors de cette rencontre, des femmes politiciennes et dirigeantes au sein de partis tunisiens ont témoigné à travers leur expérience des difficultés et des défis rencontrés dans l’exercice de leur fonction.
Maya Jribi, ancienne secrétaire générale du parti Al-Joumhouri a fait savoir que son ascension dans son parti politique était une occasion pour encourager les femmes et les jeunes militants dans son parti à investir l’espace politique et accéder à des postes de décision.
De son côté, Wassila Zoghlami, chargée des affaires de la femme et de la famille au sein du parti Ennahdha a indiqué que la faible présence de la femme dans les postes de direction au sein du parti résulte de la réticence de la femme face aux exigences et aux efforts exigés par l’action politique d’une part ou le manque de qualifications d’autre part.
Fathia Saidi, membre du bureau exécutif du parti Al- Massar a souligné pour sa part la nécessité de rompre avec l’image stéréotypée de la femme pour produire une nouvelle image adaptée à l’article 46 de la nouvelle constitution tunisienne.