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J’apprends à apprivoiser mes complexes !!!

  • J’apprends à apprivoiser mes complexes !!!

 
Tout le monde a au moins un complexe, et nul n’est parfait. Si certains s’approprient leurs petits défauts, d’autres en font toute une histoire. La personne complexée se concentre alors sur l’une de ses imperfections physiques ou morales jusqu’à cultiver un sentiment d’infériorité.
Alors d’où viennent les complexes et comment réussir à les dépasser ? Voici quelques réponses.

Qu’est-ce qu’un complexe ?

Essayez de demander à la plus jolie, drôle et intelligente de vos amies ce qu’elle n’aime pas chez elle. Vous serez certainement étonnée de sa réponse !
Je ne suis pas assez grande,
ou pas assez mince,
j’ai un nez épaté ou les lèvres trop fines !
Les imperfections, on en a tous et c’est normal, car le parfait n’existe pas ! De plus, si on est consciente de nos défauts c’est aussi une attitude saine. Pourtant, on s’examine dans les moindres détails pour les expulser comme si c’est la peste..! Mais qu’est-ce qu’un complexe, en réalité ? La psychanalyse définit les complexes comme “l’ensemble des représentations et des souvenirs à forte valeur affective partiellement ou totalement inconscients”. Ils se forment essentiellement à partir des relations vécues durant l’enfance. D’un point de vue psychologique, le complexe se traduit par une focalisation sur un défaut réel ou imaginaire, physique ou psychologique. Et on distingue de ce fait plusieurs types de complexes : physiques, psychiques et sociaux.
Selon de nombreuses études sociales, les complexes physiques touchent plus les femmes que les hommes, à cause de la forte pression qu’elles subissent par rapport à leur image de la part d’une société qui exige de plus en plus de diktats en matière d’apparence. Les complexes dis féminins concernent généralement le corps, plus que le visage, même si ce dernier n’est pas épargné. Ils portent le plus souvent sur le poids ou sur des zones précises du corps.

D’où vient-il ?

Le complexe commence par le refus d’une partie de soi-même. Celle-ci peut correspondre à une image que nous renvoie les autres, ou celle que nous avons de nous-mêmes, et c’est le cas le plus récurrent. La cause principale c’est l’héritage socio-éducatif que nous lèguent nos parents.
Car dans l’enfance, l’image que nous avons de nous-mêmes se construit sur la base de notre capacité à nous faire aimer de notre père et de notre mère. C’est à eux que revient le rôle du soutien narcissique ainsi que la responsabilité de l’image qu’ils nous renvoient. Les enfants doivent impérativement se sentir à l’aise tels qu’ils sont, et non pas tels que leurs parents voudraient les voir.
Pousser l’enfant à ressembler à ce qu’il n’est pas le poussera à rejeter ce qu’il est. Et c’est cette absence de soutien et de reconnaissance qui entraîne un manque d’estime de soi. Il est donc impératif que les parents se dépossèdent de faire des remarques négatives sur l’apparence ou la façon d’être de leurs enfants. A ces lésions s’ajoutent parfois d’autres expériences blessantes comme des surnoms dévalorisants ou des ruptures amoureuses douloureuses. Et au final, la personne complexée formera une image déformée d’elle-même.

Comment se vit-il ?

Une fois que le complexe développé, car on ne naît pas complexé, on le devient, on se le trimbale comme un boulet puisqu’on a du mal à s’en débarrasser et qu’il se transforme petit à petit en une impuissance. Si certaines personnes parviennent à vivre avec leurs “défauts”, d’autres, au contraire, se focalisent sur leurs complexes au point d’en faire des obsessions auxquelles elles octroient leurs échecs personnels et professionnels. Dans une société où maîtriser son image est considéré comme étant un signe de force, voire de pouvoir et de réussite, confiance et estime de soi sont vite secouées, allant même jusqu’à s’effondrer chez certains individus.
Quand faut-il s’inquiéter ?
On parle alors de Dysmorphophobie pour ce qui est des complexes physiques, dans les cas extrêmes et dans lesquels l’obsession peut devenir une pathologie. C’est l’incapacité de voir son corps tel qu’il est et de pouvoir l’exposer au regard des autres. Le risque, c’est de s’enfermer. Ne pouvant s’assumer, la personne se prive de toutes les activités à travers lesquelles son complexe pourrait être vu. Le résultat, une vie sociale pauvre, voire quasi inexistante. Il faut alors réagir, car le repli sur soi peut entraîner une dépression.
La supercherie Photoshop
La jeunesse éternelle, la minceur et la silhouette sculptée, sont des leurres sociaux qui pèsent lourd sur l’image de soi. Dans une société où les normes sont médiatisées à outrance, nombreux sont ceux qui paniquent à l’idée ne pas pouvoir s’accorder avec les idéaux. Le problème c’est que les complexes évoluent donc suivant les époques et les normes qu’elles imposent. Les médias véhiculent aussi une image de plus en plus tronquée de la réalité. Le coupable : le fameux logiciel Photoshop et sa fâcheuse tendance à modifié le moindre détail : visage, corps, expression, lumière…
Alors, atteindre la perfection affichée, avec un faux air naturel, par des créatures de rêve qui doivent leur apparence zéro défaut à ce fameux logiciel, devient pour les femmes, pire encore, pour les jeunes filles en quête d’identité, une mission quasi impossible!
Si les médias ne créent pas directement un problème de confiance ou d’estime de soi, ils peuvent en revanche contribuer à l’amplifier, car ils ont souvent tendance à faire l’apologie du modèle unique, dénigrant les différences qui font la richesse de chaque individu. Les personnes fragilisées par un ou plusieurs complexes dénigrés finissent par se sentir stigmatisées, voire marginalisées socialement.
Aujourd’hui la vraie question n’est pas de savoir si l’on a des complexes, ou de passer son temps à tenter d’en chasser de nouveaux, mais plutôt de découvrir et de laisser la place à tout ce qu’il nous empêchent de voir et de réaliser : nos talents, nos désirs, nos forces. En dépassant nos complexes, nous nous dépassons, tout simplement ! .
 

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