Se connaitre soi-même pour déterminer « son » bon rythme
- société
« Tu veux faire quoi quand tu seras grand ? »
Je me souviens quand j’étais en primaire, la majorité disait « pilote », « médecin », « instituteur » ou « maîtresse ». Combien d’entre nous a déjà entendu une réponse du genre : « Moi je veux être danseur ou musicien ou écrivain ou artiste, ou même Chef cuisinier » ? Notre éducation, ringarde soit elle uniformise les esprits les galvanise à sa manière. En gros, si tu dis à ton instituteur de primaire que tu veux suivre ta rêve et devenir peintre, tu es risque d’être étiqueté à jamais et moqué pour le restant de ta vie. Et c’était justement mon cas.
Sauf que pour les dernières décennies, voilà que notre société de plus en plus connectée à ce qui l’entoure, a accouché d’une sorte d’élite ou d’ « indigènes » qui se veut anticonformiste.
La question étant ; pourquoi les labelliser ainsi ?
Ne sont-ils pas des êtres qui combattent simplement pour les choses qu’ils aiment ? Ce sentiment de désobéissance au conformisme sociale, nous fait croire que nous sommes différents, limite anormal. C’est justement cet environnement dans lequel nous baignons qui nous impose, sans vraiment nous les imposer réellement, des conventions morales et éducatives à laquelle notre société est prétentieusement attachée. Bref, nous ne sommes pas au diapason. C’est ou nous suivons le flot comme des moutons et vivre une vie paisible, ou bien nous nageons à contre-courant, et là, tu t’en prends plein la figure. Si vous faites partie aussi de ceux qui sont en train de boire la tasse alors bienvenu au club !
Google a essayé de donner une ébauche de définition à ce qu’est réellement l’anticonformisme : « Qu’il soit vestimentaire, comportemental, culturel, politique, artistique, économique ou encore religieux, l’anticonformisme se résume à une forme de revendication affichée plus ou moins ouvertement, visant à contester l’ordre établi. Il s’appuie sur une volonté forte de liberté individuelle. Ne pas entrer dans les cases préétablies d’un système idéologique, contourner les conventions sociales, normes et formules prémâchées imposées par la société, voilà le cheval de bataille de l’anticonformiste.». En gros, cela se résume à refuser d’être grégaire !
La créativité et l’anticonformisme vont de pair, l’un n’existe sans l’autre. Il ne suffit pas d’être anticonformiste est basta. Un anticonformiste a des idées qui jaillissent de la transgression de la pensée unique et normée. Pour résumer, la clef du succès pour ce type de profil exceptionnel c’est de rester hors norme. Le bourrage de crâne et le lavage de cerveau ne font pas peur à l’anticonformiste, sous peine de le voir échouer et même déprimer. Alors à quoi bon se mettre dans un état pareil ? Si vous avez des envies, une vocation, une passion, suivez-la !
Etre « conforme », ça ne suggérerait pas une forme de lâcheté, une abnégation d’accepter sa différence pour avoir la reconnaissance de l’autre ? Cette peur qui nous hante d’être différent et d’être jugé, ne seraient-ils pas l’obstacle principal à la « libéralisation » du conformisme de notre société ? Être un cadre haut placé, se marier jeune (attention toutefois à ne pas dépasser la trentaine sinon tu subiras la pression de tout un peuple), vivre dans une belle villa sur les collines de la banlieue nord, on en rêve tous ! Mais à quel prix ? Ce coup de gong qui hurle la fin prématurée d’une « jeunesse » et qui t’arrache aux ignominies de la vingtaine nous fait croire que nous avons loupé notre train, le train d’une vie paisible et surtout « normale ».
Est-ce vraiment la vie dont nous rêvons ?
Peut-être qu’un jour nous nous sommes pliés à ces conformités sociales pour échapper aux médisances de l’entourage, je dis bien peut-être, mais la reconnaissance de l’autre fait-elle réellement notre bonheur ?
.
.
