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Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé jeudi dernier que plus de 380 000 enfants syriens réfugiés en Turquie ne profitent toujours pas d’une scolarisation malgré une hausse de plus de 50% des inscriptions scolaires dans les établissements Turques depuis juin dernier.
Avec plus de 1,2 million d’enfants réfugiés sur le dos, la Turquie est le premier pays d’accueil des réfugiés mineurs dans le monde. Selon le Fonds, près d’un demi-million d’enfants syriens réfugiés se sont inscrits dans des écoles sur tout le territoire de la Turquie. « Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne, il y a davantage d’enfants syriens en Turquie dans des salles de classe qu’en dehors de l’école« , a annoncé le Directeur exécutif adjoint de l’UNICEF, Justin Forsyth, à la fin des visites qu’il a effectué auprès des programmes de l’agence onusienne dans le sud du pays.
« La Turquie doit être félicitée pour cet énorme succès. Mais, à moins d’obtenir davantage de ressources, il existe toujours un risque réel d’une ‘génération perdue’ d’enfants syriens, privés des compétences dont ils auront un jour besoin pour reconstruire leur pays« , a avisé M. Forsyth.
Maintenir les enfants réfugiés dans un système éducatif stable en partenariat avec le gouvernement turc reste une mission dure mais réalisable, l’UNICEF contribue à consolider les systèmes éducatifs, à augmenter l’accès à l’éducation et à améliorer la qualité de l’éducation inclusive des enfants fragiles syriens et turcs.
Le Fonds a contribué depuis 2013 à la édification, à la rénovation ou au réaménagement de près de 400 écoles sur tout le territoire turc, et a formé quelque 20.000 enseignants bénévoles syriens pour absorber le taux élevé des élèves réfugiés. Environ 13.000 enseignants reçoivent des avantages financiers mensuels dans une tentative de combler les carences économiques des réfugiés.
Des efforts sont également fournis pour inclure les enfants syriens dans un programme national qui attribue des allocations en espèces aux familles vulnérables afin qu’ils envoient et maintiennent leurs enfants à l’école. Il est à noter que malgré tous les efforts fournis par les ONG et le gouvernement Turc, 2,7 millions d’enfants syriens non scolarisés dans la région. La majorité d’entre eux se trouvant encore en Syrie déchiré par la guerre malgré le cessez-le-feu instauré au bout de près de six ans de conflit par le gouvernement de Bachar El Asad.
Près de 300 000 enfants demeurent prisonniers de 15 zones assiégées à travers la Syrie et 2 millions d’autres eux sont dans des zones complètement isolées de l’aide humanitaire essentielle en raison des combats sanguinaires et des restrictions d’accès par les différents membres du conflit, ceci inclus notamment 700 000 enfants dans les zones sous contrôle de Daech.