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Leila Slimani une femme maghrébine, écrivaine libre qui brise l’image stéréotypée de la femme maghrébine, arabe ou encore musulmane , son féminisme est son combat quotidien qui a fait d’elle une femme symbole.
Enceinte de son premier enfant pendant la rédaction de son roman « chanson douce », Elle a décroché le« le Goncourt » , Leila a prouvé ainsi qu’il n’est nullement difficile d’avoir une vie privée, être maman et écrivaine à la fois :
« Un homme qui écrit, c’est normal, mais une femme qui choisit de faire garder son enfant pour écrire, pour beaucoup, c’est une égoïste. Moi-même, j’ai mis du temps à dépasser une certaine culpabilité. Combien de fois j’ai entendu : « C’est bien, comme tu écris chez toi, tu peux t’occuper de ton fils ! » Eh bien non, justement parce que j’écris, je ne peux pas m’en occuper. Du coup, regardez le nombre d’auteures qui ont dû renoncer à la maternité. Oui, je peux écrire, être enceinte, avoir une vie de famille, sans être une mère indigne. Il me semble que c’est un combat qui en vaut la peine. »
Les femmes marocaines sont privées de leurs droits aux choix
Lors d’une interview accordée à un magazine français Leila Slimani a dévoilé les difficultés que connait une femme maghrébine, , qui se veut libre, que dire alors lorsqu’il s’agit d’une écrivaine !! Elle a souligné aussi que dans son pays natale, où on nait musulmans, la femme est privée de toute liberté de choix !!
« Parce que je suis maghrébine et que je n’avais pas envie qu’on m’identifie uniquement à ça. Je me disais : tu vas tisser la toile dans laquelle tu vas t’enfermer, alors que tu as devant toi un horizon bien plus large »
Leila a beaucoup souffert de la solitude qui lui a entre autre rendu service puisque c’est cette solitude qui lui a forgé een elle l’ envie de dire les choses telles qu’elle sont et de ne pas avoir peur des jugements.
« Dans un pays comme le Maroc, on naît musulman, c’est la religion d’Ètat, on n’a pas le choix, et les actes que l’on commet sont jugés par rapport à ce que l’on est censé être, c’est-à-dire toujours par rapport à cette religion. Pour moi, c’est une atteinte à la liberté. Lorsque je dis cela, certains Marocains y voient une attaque contre le pays, mais non, c’est seulement vouloir vivre en toute liberté. Et je crois que la liberté n’est jamais une menace. »
Leila Slimani, a aussi parlé de sa grand-mère Alsacienne, qui a épousé son grand père, un jeune bédouin venu du Maroc pour faire la guerre en France contre l’Allemagne. C’est la tendresse de cet amour et la cohabitation entre les religions que l’écrivaine a bercée ces plus beaux jours d’enfance. Elle confirme qu’elle a vécu une paix et une sérénité culturelle qui a fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui : » Mes parents m’ont transmis la culture marocaine, ancestrale, hédoniste, avec des valeurs magnifiques : avoir le sens de l’hospitalité, avoir de l’attention pour son prochain, aimer être ensemble, rire avec ses enfants. J’ai été élevée dans l’amour sensuel des paysages, des odeurs, des goûts. Après, dans un pays comme le Maroc ».
Un livre de témoignages des Marocaines
Leila Slimani la jeune femme maghrébine affirme qu’elle a toujours lutté dans ses œuvres et ses écrits contre l’image minimaliste des musulmans et des femmes musulmanes.
Pour donner une voix à celles qui n’en ont pas. Le déclic pour son livre de témoignage était les confession d’une dame qui est venait lui parler à la fin de l’une de ses conférences. « J’ai trouvé ses mots tellement beaux que j’ai eu envie de les restituer et de rencontrer d’autres femmes, mariées ou célibataires, actives ou pas, qui portent le voile ou pas, pauvres ou riches. Je veux qu’on entende leur souffrance. ».
Dans le monde arabe, la femme écrivaine est sanctionnée par une autocensure qui lui prive de traiter franchement ses vrais problèmes. Seules celles qui arrivent a briser ces barrières réussissent à s’imposer.
F.M