- société
Je constate, avec soulagement, depuis quelques années, un « mouvement positif » voire même un réveil international au profit de la femme au pouvoir, ainsi sur 18 femmes qui président ou gouvernent actuellement dans le monde, en qualité de Premier ministre ou chef de gouvernement de pays, 13 ont été élues depuis 2009, 9 depuis 2010, et 5 en 2011. Auxquelles s’ajoutent 3 gouverneures générales (Antigua, Australie, Sainte-Lucie) et 22 vice-Premiers ministres en activité, toutes fraîchement élues (seules trois d’entre elles étaient en poste en 2008 ).
C’est un fait 45/135 pays ont une femme à un poste de commande politique. Si on ne compte pas évidemment, les reines chefs d’Etat, qu’elles soient des Pays-Bas, du Danemark ou du Royaume-Uni. Au Rwanda, les femmes occupent une part sans précédent de 63,8 % des sièges au parlement (chambre basse), lequel est donc le seul au monde à majorité féminine. Il est suivi par le parlement d’Andorre, où les femmes occupent 50 % des sièges.
Parallèlement, au niveau des instances internationales, les initiatives se multiplient pour cogiter sur la place, l’avenir et les conditions de vie des femmes. Devenue directrice exécutive d’ONU Women, l’entité créée en juillet 2010 pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, Michelle Bachelet, l’ex-présidente du Chili, va de capitale en capitale pour convaincre et mobiliser les politiques, son leitmotiv : « L’égalité doit devenir une réalité ». Des institutions inclusives et démocratiques nécessitent la participation des femmes. Après tout, elles représentent la moitié de l’humanité. L’implication des femmes dans la vie politique est indispensable, mais cela ne suffira pas pour transformer notre société. Il nous faut des femmes leaders dans tous les secteurs de la société afin qu’elles soient mieux à même de contribuer aux décisions qui ont un impact sur leur vie, leur famille, leur communauté et leur pays.
Au final l’objectif majeur dans l’avenir est celui d’améliorer la capacité des femmes à participer effectivement aux affaires politique en qualité d’électrices et de candidates et à former des jeunes formateurs en leadership.
Le but étant d’aboutir à une égalité totale entre la femme et l’homme, d’instaurer l’esprit de parité horizontale et verticale entre eux dans tous les domaines, ceci dans le cadre d’une démocratie participative intégrant le citoyen dans les processus de décision à tous les niveaux.
L’idéal serait d’atteindre un taux minimum de 30% de présence des femmes aux postes de décisions et de responsabilités locale et nationale, ceci avant l’année 2030. Avec surtout pour les femmes au moins 30% de postes ministériels, 50 % des sièges au Parlement, et 40% de femmes dans les directions des grandes entreprises.
J’avoue que le chemin vers l’égalité est encore long mais les femmes tunisiennes, pleines d’espoir, continueront à se battre pour atteindre cette parité homme-femme. Je considère donc qu’avec ce combat démocratique que nous menons tous et à tous les niveaux pour la naissance d’une 2éme République, le 21éme siècle sera celui des femmes au pouvoir suprême en Tunisie, et au passage comme au présent 94% des Français sont prêts à élire une femme présidente de la République, pourquoi pas du pareil chez nous, sous condition d’une évolution radieuse attendue des mentalités dans l’avenir, et que dans une décennie on aura une femme Présidente de la République. Margaret Thatcher disait « En politique, si vous voulez des discours, demandez un homme. Si vous voulez des actes, demandez une femme ».
Par Jamel Saber