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En matière de méthodes d’enseignement alternatives, on compte plusieurs écoles en la matière ; pédagogie Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf…qui sont répandues dans le monde entier; toutes abordent l’enfant avec bienveillance.
La « pédagogie Montessori » qui semble plus effective du côté de la méditerranée Mise au point par Maria Montessori (1870-1952), première femme médecin d’Italie, cette méthode est la première à considérer l’enfant en tant qu’individu – « chaque enfant est unique » – et repose essentiellement sur l’éducation sensorielle en d’autres termes « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir ». Particulièrement intéressante appliquée à la petite enfance, elle n’en concerne pas moins des enfants de tous âges : on compte aujourd’hui 22 000 écoles Montessori dans le monde (de la maternelle au lycée), dont quelque soixante-dix en France (soit environ 3 000 élèves). En somme, la philosophie de cette pédagogie est : « Éduquer, ce n’est pas dresser».
La France est le pays avec lequel notre sort est scellé pour le meilleur et pour le pire pour la simple raison qu’on a toujours suivi les pas de la France notamment en matière d’éducation en important par exemple le modèle LMD…, on s’est donc intéressé à l’application de la pédagogie Montessori en France.
Céline Alvarez, une professeure des écoles, a appliqué la méthode Montessori enrichie par les apports des sciences cognitives et de la linguistique de 2011 à 2014 dans une école maternelle de Gennevilliers. Ce qui a justifié cette initiative rapporte Céline Alvarez, c’est le système scolaire classique qui est idéologique avant d’être scientifique, c’est-à-dire qu’il est fondé sur des idées, des traditions ou des valeurs, mais pas sur la connaissance des grands principes d’apprentissage et d’épanouissement humain. Son fonctionnement est par conséquent souvent brutal, et ce, aussi bien pour les enfants que pour les enseignants.
La recherche indique que l’humain apprend en étant actif – et non passif, qu’il apprend en faisant des erreurs, et lorsqu’il est motivé. Il a été donc permis aux enfants lors de cette expérience d’êtres autonomes, de choisir leurs activités eux-mêmes (parmi une sélection qui leur était proposée), et une aide leur a été apporté pour percevoir erreurs de manière tout à fait neutre, ce qui leur permettait d’avancer sans avoir peur de se tromper. Le jugement, la sanction, ont été écartés. À la place, un environnement de lien, de confiance, de respect, de joie a été instauré. Et puisque l’intelligence des enfants est galvanisée par la présence de camarades plus jeunes et plus âgés, les trois sections de la maternelle étaient réunies. Les enfants s’entraidaient spontanément, apprenaient très rapidement les uns des autres. Les résultats positifs ont été ont rendez-vous au bout quelque mois.
Au terme de cette expérimentation, Céline Alvarez se dit confiante pour l’avenir sous réserve de vouloir arrêter les réformes à tout prix et vouloir construire un tout autre nouveau système éducatif dans l’intérêt de tout le monde.
Lors d’une conférence ayant pour thématique « accompagnement didactique 2016 » qui a eu lieu Les 11, 12 et 13 juillet 2016 plus de 700 enseignants issus de l’école publique de toute la France et d’ailleurs ont assisté : Guinée Bissau, Canada, Australie, Algérie, Tunisie, Maroc, Belgique, Suisse, Espagne, Portugal, Vietnam, Cambodge, Emirats Arabes Unis, Réunion, Croatie…En définitive, il semblerait qu’un vent nouveau souffle sur l’école “par le bas” pendant Les « décisionnaires s’épuisent à lancer chaque année des réformes de plus en plus incohérentes » ajoute Céline Alvarez.
A quand donc le véritable vent de changement pour la Tunisie qui semble en avoir besoin plus que jamais en matière d’éducation !?