- société
Par Rim OUERGHI –
Notre pays est passé par cinq, six …ou dix gouvernements , dans un laps de temps « record », et je pense que ce passage « multicolore » était, heureusement pour les tunisiens, une épreuve pour plusieurs « pro révolutionnaires » qui nous vendaient auparavant des rêves sans en faire partie, des rêves biens conçus pour « le peuple » et non pour les politiciens.
Chacun, voulait prouver son génie, chacun travaille, cherche, invente, pour laisser sa trace dans ce fameux passage mais ils oublient entre temps que leurs missions est de sauver ce pays qui souffre.
Ce qui a retenu mon attention dernièrement, c’est le nombre d’instituions crées récemment portant des noms beaucoup plus compatibles avec le nouveau vocabulaire de l’après révolution. Nous savons tous que dernièrement, il y a tout un champ lexical qui s’est installé dans nos discours, à l’instar du mot « dignité » que l’on n’utilisait presque jamais avant la révolution. (Peut être parce qu’on ne le connait pas … ou qu’il était tellement évident…)
On assiste, presque chaque jour, à la création d’une nouvelle instituion, qui, je ne veux pas dire que ce sont des morts nées , mais ce sont des institutions à moyens et courts termes, qui disparaissent silencieusement quelques mois après !!!! Ce ci n’est pas un jugement, mais une constatation pour deux raisons majeures:
La première, c’est parce qu’on ne manque pas d’instituions. Dans tous les domaines, il existe dans notre pays, des dizaines de centres, d’ organismes, …, mais qui sont vidées de tout pouvoir et de toute volonté, ce sont des institutions désertées qui ne servent plus à rien que d’être un chiffre à compter dans nos études et nos statistiques.
La deuxième raison, est l’expérience que nous avons vécue avant la révolution… nous étions dans un pays de merveilles, le pays des institutions, mais l’expérience à montré qu’il ne suffit pas de créer et de nommer !!! Il n’y a que le travail qui compte, les réalisations, loin des chiffres et des propagandes, c’est le travail sincère de fond qui compte.
Qu’à t – on fait avec les anciennes institutions qui avaient aussi de « belles nominations » et qui allaient dans le sens de nos attentes et avec l’époque. Pourquoi ne cherchons nous pas à les améliorer, au lieu de perdre encore du temps à chercher et à créer de nouvelles institutions qui nous coûtent du temps et de l’argent.
Pourquoi ne mettons nous pas au travail, au vrai travail ! Et le premier travail à faire c’est un travail sur soi. Oublions un peu les noms et pensons à l’intérêt général de tous les tunisiens. Je finis par une question à laquelle je n’arrive pas à trouver de réponse : Pourquoi la télévision nationale a changé de logo ??
.
.
