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L’humanité fête Noel

  • L’humanité fête Noel

 
 Vous parcourez peut-être ces quelques lignes parce que vous croyez au Père Noel et vous adorez fêtez Noel… et ben moi aussi !
A croire que nous ne sommes ni chrétiens orthodoxes ou catholiques mais quelque chose nous pousse en cette période de l’année et cette atmosphère joyeuse de nous précipiter vers les magasins pour acheter la décoration du sapin même si nous n’avons pas forcément un à la maison.
On se précipite pour s’acheter à nous et à nos enfants la fameuse barbe blanche du père Noel ainsi que son bonnet en rouge et blanc. L’importance croissante accordée par les familles et les commerçants au personnage du Père Noël s’accroit de jour en jour chez nous.

Mais qu’en est-il de ce personnage qui nous fascine tant!!!

Quand j’ai fouiné un peu sur l’histoire de ce personnage, j’ai constaté qu’il y avait tant d’histoires et de contes. Quelques-unes étaient féériques d’autres étaient un peu artificielles et d’autres frôlaient le simple cliché. Elles adoptaient même la version américaine qui a transformé ce personnage mythique dans sa version actuelle en rouge et blanc et L’emprunt de cette fête par les américains qui célèbrent Noël à leur manière avec leur cinéma, leurs « digests » et leurs romans.

Mais l’histoire contemporaine de ce personnage est bien plus dramatique que ce que nous croyons. Je vous la raconte…

C’était un dimanche après-midi, un certain 24 Décembre 1951, le malheureux bonhomme à barbe blanche a payé comme beaucoup d’innocents une faute dont ils n’étaient nullement coupable. Le Père Noël fut exécuté parce qu’il a été accusé d’irréligion par l’église catholique… ! Oui, le personnage qui n’a jamais fait de mal à personne et dont les enfants en tiraient de grandes satisfactions et en faisaient provision de délicieux souvenirs pour l’âge mûr a été pendu et brulé publiquement parce que l’église croyait qu’il était une source de « paganisation » inquiétante de la Fête de la Nativité, détournant l’esprit public du sens proprement chrétien de cette commémoration, au profit d’un mythe sans valeur religieuse.
L’église, forte d’une expérience traditionnelle en ces matières, bornée, a catégoriquement résisté à ce rattachement et cette croissance d’un rite ou même d’un culte de toute population. Nous nous ne sommes pas à l’époque romaine ou même médiévale, nous sommes belles et bien en 1951, alors que la France est en pleine occupation militaire pendant la 2ème guerre mondiale.Ces attaques se sont développées à la veille de Noël; avec plus de discrétion sans doute, mais autant de fermeté, l’Église protestante a joint sa voix à celle de l’Église catholique, pour défier celle des peuples pour éclipser, de quelques millénaires, une figure rituelle dont ils se sont ainsi chargés, sous prétexte de la détruire, de prouver eux-mêmes la pérennité.
Mais les temps moderne n’inventent rien. Il n’y a rien de spécifiquement neuf dans ce qu’on aimerait appeler, sans jeu de mots, la « Renaissance de Noël« .C’est alors que la célébration de Noël a pris une tournure incroyable. En effet, Noël et le Nouvel An (son doublet) sont considérés aujourd’hui comme des fêtes de paix, d’amour, de sérénité, de fraternité et de générosité.
Grâce à l’autodafé de l’église à un moment donné de l’histoire, le héros reconstitué, renaquis avec tous ses caractéristiques, et ce n’est pas le moindre paradoxe de cette singulière affaire qu’en voulant mettre fin au Père Noël que les clergés n’ont fait que le restaurer dans sa plénitude.Cette version des faits n’est jamais parvenue à nos écoutes, mais ma foi, elle constitue l’une des plus belles raisons pour que toute l’humanité fête Noel.

Joyeuses fêtes à toutes et à tous.

Par Emna Khélifi

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