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« Le Parnasse » : l'histoire d'une passion

  • « Le Parnasse »  :  l'histoire d'une passion

 
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De retour à son pays après des années d’exil, la femme d’affaires Samia Belhiba ne s’attendait certainement pas à trouver la culture tunisienne, et notamment le cinéma tunisien, dans cet état de délabrement.
samia belhiba
Les salles de l’Avenue Habib Bourguiba, connues dans le passé pour être le point de jonction de la jet-set tunisienne, ont été désertées par ses habitués. Elles se sont transformées, depuis, en des lieux malfamés qui se remplissent d’individus louches, à qui le cinéma ne signifie rien et qui viennent juste pour « dégoter » un rendez-vous ou bien pour déranger les spectateurs.
Plus encore, l’état des salles témoignent du peu de valeur qu’accordent l’Etat et la société tunisienne à la culture cinématographique.
Avec la volonté des enfants du pays fraîchement débarqués dans leur pays natal, Samia Belhiba a acheté la salle de cinéma « Le Parnasse » il y’a de cela six ans.

L’emplacement de la salle était, pour elle, le symbole de la culture nationale : en face du théâtre municipal et à côté de la Cathédrale, « Le Parnasse » était l’incarnation de la Tunisie d’antan, avec son raffinement, sa société multiethnique et la profusion de sa scène artistique.

A ce titre, le projet de Samia Belhiba était de transformer cette salle de cinéma mythique en un complexe culturel haute-gamme. En dépit des engagements de la femme d’affaires pour la promotion de la culture et du cinéma tunisien, les difficultés commençaient déjà à pointer le but de leur nez : jusqu’au jour d’aujourd’hui, les concurrents s’acharnent sur son projet et les autorités peinent à la soutenir dans ses démarches.
Pourtant, que vaut une société sans cinéma ? Le cinéma est, en effet, comparable à la carte d’identité d’un pays. Il est son représentant international et il sert de faire-valoir publicitaire à l’étranger.
Alors, soutenons le projet de Samia Belhiba !

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