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10 oct obre 680 : Les musulmans se déchirent à Karbala
Le 10 octobre 680, à Karbala en Mésopotamie, des soldats arabes massacrent une petite troupe conduite par Al-Hussein (ou Husayn), l’un des petits-fils du Prophète de l’islam. Le drame survient moins de cinquante ans après la mort de Mohamed . Il va en résulter une scission irrévocable de l’islam entre sunnites et chiites.
Les chiites commémorent chaque année le drame de Karbala à l’occasion de la fête de l’Achoura, le 10e jour du mois musulman de mouharram. Cette commémoration donne lieu à de grands pèlerinages dont le principal se déroule comme il va de soi à Kerbela (Irak actuel). En Iran, des troupes d’acteurs rejouent sur les places le drame de Kerbela et l’on peut voir des pèlerins manifester leur douleur en se flagellant jusqu’au sang.
Traditionnellement journée de jeûne, l’Achoura a dévié et s’est transformée pour les uns en journée de deuil et une occasion de rendre hommage à un martyr, l’Imam Hussein en l’occurrence, et pour les autres (pour ne pas dire le courant adverse), en journée de FIESTA chômée payée.
Chaque année depuis treize siècles, des milliers de pèlerins se rendent à Kerbala pour pleurer la mort de Hussein sur son tombeau.
Moment intense dans la vie d’un chiite, l’Achoura est l’occasion pour les fidèles d’expier les fautes de leurs ancêtres.
Pour se punir de n’avoir pas su protéger Hussein, les pèlerins se flagellent collectivement.
En Irak, les hommes se frappent le dos jusqu’au sang à l’aide de chaînes au son des tambours et des chants religieux. Dans d’autres pays comme en Afghanistan, ils se martèlent la poitrine à coup de poings.