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Les 18 du haut de mes 40 ans ( 9 ème partie)

  • Les 18 du haut de mes 40 ans ( 9 ème partie)

 
Arrachée à mes idées par mon assistante qui me passait un appel, et je devinais de qui il pouvait s’agir :
-oui !
–  La philosophie de l’âme n’est autre que l’angoisse qu’une femme peut exprimer pour rejeter sa peur d’être séduite… montrez moi que j’ai tord et acceptez mon invitation… ne soyez pas à l’heure mais soyez  audacieuse.
J’aimais cet homme ! J’aimais les idées mal vaillantes qu’il faisait vibrer dans mon intérieur malgré moi. Il avait la malice de rendre l’inceste tellement désirable et le louche tellement apaisant et en ce qui me concerne tellement téméraire, de nature pourtant calme.
– Laissez l’adresse à mon assistante.
Et je raccrochais contente d’avoir eu encore le dernier mot. Mais je devais m’en douter qu’un homme pareil ne devait avoir que l’entêtement en allié, mais cette fois j’étais prête à tout. Je ne comprenais cette étrange envie qui me poussait à probablement faire n’importe quoi mais cela   avait tant d’emprise sur ce que je faisais. Je savais pertinemment que je ne devais pas tomber dans son piège. Tout ceci était tellement commun, le genre de drague qu’on lisait dans les livres et qu’on évitait d’ailleurs. Vous voyez cet homme tellement frigorifié par l’idée qu’une femme puisse lui résister, qu’il est capable de s’auto-humilier juste pour le plaisir de la voir à ses pieds une seconde. Je me suis lancée dans son jeu mais pour une fois j’avais toutes les clés de ma réussite et de sa perte dans une seule main. Dans l’autre main ?? Toute la sensualité qui faisait de moi une femme forte et ambitieuse ; la poignée de la fougue ! Je me devais de faire sensation tout en gardant mon calme. Je me devais de réunir le charme et la tendresse en une seule personne. Je me devais d’être une femme tout court.  Pour une fois j’allais enfin faire ce que je voulais en tant que femme tout en éloignant de moi toutes ces pensées qui m’emprisonnaient. Ce que pouvait  penser de moi les autres, les gens, l’homme qui me plaisait. Mais d’un autre coté je me demandais pourquoi donnais-je autant d’attention à une personne que je méprisais en quelques sortes ? J’avais dans mon intérieur attribué une image de futile à cet homme. Certes il m’a semblait orgueilleux mais de loin vide. Avais-je peur d’être tombée  sur une personne qui risquait d’avoir de l’effet sur moi ? Ou tout simplement j’étais moi-même une prétentieuse acharnée qui ne donnait de l’importance qu’à ce qui l’entourait ? Tout est tellement paradoxe dans cette vie.
 
Mais peut importe, ce soir j’allais avoir la confirmation sur mes doutes et toutes les réponses à mes questions.
 
Par Myriam ESSOUSSI 
 

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