Sfax, capitale de la culture arabe : encore du travail à faire !!

Par Rim OUERGHI
Le coup d’envoi de la manifestation Sfax, capitale de la culture arabe 2016 s’est fait, samedi soir, au centre ville de Sfax en présence de 12 délégations de pays arabes et d’une délégation ministérielle composée de 6 ministres dont Sonia Mbarek, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine.
Cette manifestation, qui va durer pendant les huit mois à venir, constitue une occasion pour mettre en avant notre patrimoine et notre richesse culturelle, et pourra faire de la  ville de Sfax  un pôle culturel et touristique important.
Le programme de la cérémonie officielle a comporté un lancement de montgolfières, une exposition de photos de la ville de Sfax, un défilé de voiliers portant les drapeaux des pays arabes participants à Chott Kerkennah et des projections en 4D, outre un concert de musique intitulé « Outour de Sfax » (parfums de Sfax) et un spectacle intitulé « Sfax, la ville éternelle ».
30 millions de dinars est le budget alloué à cet évènement symbolique et historique,  qui devrait couvrir la réalisation de projets d’infrastructure tels que l’électrification du fort de la vieille Médina , la restauration de l’école bicentenaire Hussaynide et de l’ancien caravansérail Fondouk el-Haddadine ainsi que la transformation de l’édifice de l’église en bibliothèque numérique et le réaménagement de la corniche Chott el-Krekna pour y construire un complexe culturel et sportif, en plus d’une vaste place pour les arts de la rue, un café culturel, des restaurants et une bibliothèque pour enfants sur un chalutier de pêche.
Les projets lancés sont très prometteurs et font même rêver de la naissance d’une nouvelle ville, et d’une nouvelle destination culturelle,  pourtant, les festivités et les campagnes de lancement n’étaient pas au niveau des  attentes, beaucoup de critiques sur l’organisation et la communication autour de cet évènement est restée limitée dans la ville de Sfax excluant les autres villes.
D’autre part, les festivités, ont été jusque là un peu trop officielles,  l’absence des personnages publics était flagrante, tels que les leaders d’opinions, les visages médiatiques,….et malgré la participation de 12 délégations de pays arabes, on remarque jusque la, une faible couverture médiatique dans la presse arabe (et même nationale, la presse étant très peu impliquée).
Encore huit mois, à suivre et à espérer donner à l’évènement un rayonnement international ; un grand travail reste à faire.