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Par JAMEL SABER
Je considère qu’Ennahdha est un pseudo parti politique tunisien islamo-conservateur, crée officiellement le 6 juin 1981, dans l’illégalité, sous le nom de « Mouvement de la tendance islamique » et change de nom en février 1989. Longtemps interdit il est légalisé à tort le 1er mars 2011 par le gouvernement d’union nationale instauré après la révolution. Il obtient 89/217 députés au sein de l’assemblée constituante (ANC) de 2011, ce qui en fait la première force politique du pays.
Suite aux dernières élections législatives de 2014, les “frères nahdhaouis” ont obtenus 69/217 sièges au Parlement (ARP), en rapport avec seulement 3,6 millions de votants, soit que 45% des 8 millions d’électeurs potentiels en age de voter, sans oublier les facteurs aggravants avec des conditions électorales préméditées laxistes, voire plusieurs infractions au code électoral mais passées sous silence, notamment celles des financements de la campagne électorale et de certains partis politiques participants.
Conséquences le résultat était disproportionné en leur faveur, ceci sans rapport avec leurs véritables représentativités dans la population tunisienne. Ceci étant la suite directe de ce très mauvais code électoral taillé sur mesure par et pour eux auparavant en 2011 à l’ANC. Faut savoir que le “noyau dur” de ces khwanjias d’Ennahdha ne représentent réellement qu’une masse électorale de 0,8 million, et cette “base” ne devraient donc être représentée arithmétiquement et sous d’autres conditions d’élections plus strictes, que 22 sièges maxi à l’ARP, avec surtout une participation d’un plus grand nombre d’électeurs. Bref en temps normal ils ne seraient donc qu’une minorité de 10% dans le paysage politique du pays.
Contrairement à cela et donc à tort, ces nahdhaouis prennent depuis quelques années beaucoup trop de place sur la scène politique-publique et surtout dans la gouvernance du pays, d’une manière “surdimensionnée” en rapport avec leurs taille réelle en Tunisie. C’est donc une escroquerie en bon et du forme, qui dure déjà depuis quelques années, et le comble en toute légitimité et au vu et au su de tous. Faut donc remettre les pendules à l’heure au plus tôt, sécurité nationale oblige. Pour se faire une révision du code électoral s’impose, comme celle du règlement intérieur de l’ARP, et surtout la loi pour les partis politiques et les associations. Sachant que pour enfin pour rétablir la bonne équation politique représentatif du peuple tunisien dans l’hémicycle du Bardo, faut que le Président de la République procède à la dissolution du Parlement, et appel à des élections législatives anticipées pour fin 2016, et pour cause le pays ne pourra pas tenir dans ce chaos total jusqu’en 2020.
Sachant aussi que la révision de la loi électorale servira pour remettre les choses en ordre, et surtout bloquera la route aux khwanjias pour revenir au pouvoir, et ne pourront donc plus jamais mettre en pratique leurs dogmes rétrogrades de “6éme Califat”- chariaa et autres dérivés obscures venus d’ailleurs. Je propose donc ces modifications de ce maudit code électoral actuel de Ghannouchi comme suit :
1) Changer le mode de scrutin actuel pour les législatives par celui majoritaire uninominal.
2) Les citoyens âgés de 18 ans et plus, doivent être automatiquement inscrits sur les listes électorales, sans pré-inscriptions.
3) Obligation de voter, avec sanctions sous forme d’amendes de 50 dinars pour l’absentéisme et le double pour les récidivistes, avec d’autres sanctions privatives de certains droit civil, ceci pour faire voter le maximum des 8 millions d’électeurs potentiels. Voter c’est un devoir.
4) Instaurer le vote électronique par le web ou autres appareils spécifiques ceci pour la diaspora tunisienne avec une garantie contre les fraudes et le piratage cyber.
5) Réduire le nombre de sièges à un par continent, soit 5 au lieu de 18 actuels pour les tunisiens à l’étranger ou à l’extrême supprimer leurs représentativités. Dans plusieurs pays le vote à l’extérieur du territoire national n’existe pas.
6) Sévères sanctions pénales et autres comme annulations des votes, voire dissoudre le parti pour les fraudes et autres fautes graves électorales.
7) Restreindre le nombre de candidats aux législatives, présidentiels et municipales, avec des conditions restrictives pour les élus.
8) Réduire à 20 au maximum le nombre de partis politiques sur la place publique au lieu des 150 actuels, en prenant en considération toutes les tendances.
9) Interdire définitivement les partis politiques à connotation religieuse. Plus jamais d’islam politique chez nous.
10) Interdire définitivement le « tourisme parlementaire » à l’ARP.
Pour confirmation du danger qui nous guette tous, et selon Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE française, Ennahdha a préparé son retour aux affaires : « Avant de quitter le pouvoir, ils ont organisé une réforme fiscale qui ruine la classe moyenne laïcisée, laquelle constitue le pire ennemi des Frères musulmans. Depuis, de nombreux attentats ont ensanglanté la Tunisie visant à tuer son économie, ruiner le secteur touristique, les syndicats, les associations, de façon à revenir au pouvoir.
C’est la stratégie systématique des Frères musulmans », celle qui consiste sournoisement via une “5éme colonne” de “frères nahdhaouis réservistes” par dizaines de milliers infiltrés dans les rouages de l’administration et autres, afin d’affaiblir l’Etat et ses institutions en place, ceci dans un but suprême celui de conquérir le pouvoir et d’instaurer définitivement le « 6éme Califat » et la « Chariaa », bref mettre en place leur dogme obscure et rétrograde de leur “Islam khwanji”, pure et dure.
Comme 73% des Tunisiens pensent que « la Tunisie est mieux lorsque la religion et la politique sont séparées ». Tel est le résultat d’une étude menée par l’Université du Maryland sur la Tunisie entre 2013 et 2015 financée par l’AFRICOM et le bureau de recherche navale du Département de la Marine des États-Unis. Je conseille donc ces envahisseurs khwanjias avec insistance, de fermer boutique et d’arrêter les dégâts de suite. Car depuis 2011 ils ont déjà fait beaucoup de mal autour d’eux dans mon pays, mais malheureusement le patriotisme au passage ne signifie rien pour eux , et donc que le dicton de BCE “La Patrie avant le parti” compte pour beurre pour cette dangereuse secte importée de l’étranger, avec son agenda destructeur pour la Nation, et qui n’a rien à voir ni de prés ni de loin avec notre spécificité tunisienne millénaire.
Au finale les nahdaouis ne représentent donc qu’une minorité de 10% des tunisiens, qui au passage je les considère comme mes concitoyens à part entière, sous réserve d’un respect mutuel, et à la seule et unique condition que dorénavant ils se “tiennent à carreau” et pacifiquement dans un État civil, démocratique et progressiste, et dans le respect de la loi, de la culture et des mœurs de mon pays. Avec donc pour eux une nette séparation entre la religion et la politique, mais surtout qu’ils ne m’imposent d’en aucune manière que ça soit leurs Islam khwanji et ses pensées rétrogrades. Et pour cause dans une démocratie c’est toujours la dictature de la majorité qui prime, et donc gouverne, mais évidement dans le respect des minorités de tous bords.