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La Srtgn (Société régionale de transport du gouvernorat de Nabeul) vient d’organiser, récemment, à Nabeul, une conférence nationale sur le thème : « La sécurité de voyageurs sur les routes dans le secteur de transports en commun».
Selon Aymen Labidi, chef service gestion carburant au sein de la Srtgn, l’objectif de cette rencontre est de clarifier à l’opinion publique l’importance de la sécurité dans le secteur de transports. « Les sociétés régionales de transport multiplient les actions de sensibilisation à la sécurité routière et à la conduite défensive. Elles sont en train de mener une politique de sécurité active afin d’atteindre notre unique objectif : zéro accident », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Zouhair Miled, Pdg de la société, a affirmé que l’attachement à la sécurité est au cœur de nos valeurs. « Nous considérons, aujourd’hui, que les accidents ne sont pas une fatalité et qu’ils peuvent être évités grâce à la prévention, à la sensibilisation de nos équipes et à l’engagement de chacun », a-t-il précisé, ajoutant que plusieurs campagnes de sensibilisation seront organisées périodiquement, outre la mise en place d’une stratégie de prévention routière et d’une meilleure planification de l’action nationale en la matière.
Morched Ben Hareth, vice-président de l’Atpr (Agence tunisienne de la prévention routière), a assuré que les accidents de la route coûtent à la Tunisie plus de 1500 morts et 13 000 blessés par année. « Les accidents de la route sont l’une des premières causes de morbidité chez les 44-50 ans et la première chez les 15- 20 ans. Ce fléau ne cesse d’affecter une population active et de ralentir, par la suite, le développement du pays », a-t-il dit.
M.Ben Hareth a ajouté que le taux de mortalité pour 100 000 habitants a baissé, entre 2011 et 2015, passant de 13,5% à 12,79%. « Selon des études réalisées, à cause des accidents de la route, en 2030, pas moins de 2,4 millions de personnes seraient tués dans le monde contre une moyenne de 1,3 million actuellement. Ces accidents coûtent à l’Etat tunisien pas moins de 290 millions de dinars (MDT) chaque année (soit 795 mille dinars chaque jour) », a-t-il encore précisé.
En ce qui concerne les accidents causés par les bus, Morched Ben Hareth, a assuré que les chiffres sont en amélioration continue. « On enregistre une moyenne de 39 accidents par an, dont 18 morts et 134 blessés. », a-t-il affirmé, tout en insistant sur le fait qu’il était tout à fait possible de diminuer le nombre des accidents de la circulation en prenant des mesures simples et efficaces et ainsi de sauver de nombreuses vies.
Il est à noter que cette rencontre a enregistré la participation du ministre du Transport, Anis Ghédira, la Soretras (Société régionale de transport du gouvernorat de Sfax), la Sntri (Société nationale du transport interurbain), l’Agence tunisienne de la prévention routière (Atpr), l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi)…et plusieurs acteurs nationaux concernés par la sécurité routière.
Lina.B