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La mort d’ un Homme sur le champ d’honneur

  • La mort d’ un Homme sur le champ d’honneur

RR
Par Rim OUERGHI
Aussi douloureuse aura-t-elle été pour lui, pour ses proches et pour tous ceux qui l’apprécient, la période de sa maladie a aussi été une occasion pour un peu de reconnaissance.
Tout au long de ces derniers mois, on a vu des politiciens, des journalistes, des étudiants, des acteurs, des artistes et beaucoup d’autres personnes accourir à son chevet aussi bien à l’hôpital militaire où il était convalescent ou chez lui, afin de tenter de tirer encore quelques leçons de ce grand poète émérite.
On le savait tous : Ouled Ahmed est de ces exceptions qui ne se répètent pas souvent. Des années durant, il est resté fidèle à lui-même : colère, fidélité, soucis d’identité… A travers ses poèmes, Ouled Ahmed exorcisait son agressivité et l’amour à la limite de l’extrémisme qu’il vouait à la Tunisie. Il cassait sans cesse le langage poétique à la recherche d’une nouvelle vision. Il donne à lire dans chaque nouveau poème une rupture avec ce qu’il a pu écrire auparavant.
Ouled Ahmed n’a jamais eu peur de la mort. Depuis le début, il a vite compris le jeu du destin et il accepté volontiers de jouer son jeu. Sa vie n’aura été qu’un voyage vers la liberté. D’ailleurs, il se battait tout le temps pour la liberté du corps, de l’âme et de l’esprit. Même durant les pires moments de sa maladie, il se moquait de ses propres douleurs et arraivait même parfois à les vaincre.
Même si c’est un adieu aujourd’hui pour Ouled Ahmed, nous savons qu’il n’est jamais vraiment parti. Son étoile brillera à tout jamais dans le ciel de la Tunisie qu’il a tant chérie. Ses poèmes lui survivront pendant encore très longtemps et sa voix, même éteinte, continuera de se battre pour la liberté.

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