
- société
Par Ghalia Ben Brahim
Avec la contribution de l’Institut Français de Tunis, l’écrivain et philosophe Youssef Seddik a organisé une rencontre débat avec Soliman Zghidour, journaliste et rédacteur-en-chef de la chaîne TV5 monde sous le thème ‘Le nouveau califat : le retour du frustré’.
Avec la présence de son excellence l’ambassadeur de la France en Tunisie, monsieur François Gouyette et le directeur de l’Institut Français, le débat a duré plus d’une heure. Soliman Zghidour a exposé sa théorie quant à l’Etat de califat. Pour le journaliste, l’Etat de califat est une conception totalement détachée de la religion. Ayant un titre purement politique, le calife, depuis sa création, est disposé à diriger les affaires de l’Etat et de la population sans entrer dans la religion et la profération des fatwas. En se basant sur l’Histoire des différents califats musulmans, Soliman Zghidour a démontré que chacun de ces califats a toujours été accompagné, durant son règne, par un Mufti ou son équivalent. Abordant l’époque de la première et seconde guerre mondiale, le journaliste a expliqué que les puissances occidentales ont toujours, d’une façon ou d’une autre, contrôlé l’islam et le monde musulman : à l’époque du dernier califat de l’empire Otman, l’empire britannique comprenait plus de 80 mille musulmans. Un chiffre important surtout si on le comparait au nombre de musulmans vivants, à l’époque, sous l’empire Otman. Une théorie intéressante surtout si on la liait à la géopolitique actuelle. Mais, pour monsieur Zghidour, les choses ne sont pas aussi simples que cela. En effet, dans une déclaration accordée à Femmes Maghrébines, le rédacteur-en-chef de la chaîne TV5 a expliqué que, pour lui, Daech (l’Etat islamique en Iraq et Syrie) est une création iraquienne locale aidée par les forces sunnites du Golf. Pour lui, la théorie qui soutient que les puissances américaines, israéliennes et occidentales ne sont pas derrière ce monstre. Une déduction frôlant la contradiction si on la liait aux propos et conclusions historiques de la même personne…
Toujours au cours de sa déclaration pour notre journal, Soliman Zghidour a insisté sur l’importance de la séparation de la religion de l’éducation dans l’espoir de voir nos pays prospérer.