- société
Par Ghalia Ben Brahim
Divorce et séparation sont devenus les deux mots-clés de la majorité des couples tunisiens. Des études récentes ont démontré que les couples mariés survivent, en moyenne, uniquement trois années.
Des recherches encore plus poussées ont révélé que l’une des raisons principales de ces ruptures est la tromperie. Et contrairement à ce que l’on peut penser, la gente masculine n’est pas toujours l’unique fautive.
Pourquoi ressentir ce besoin ‘d’aller voir ailleurs’ alors que l’on ressent toujours des sentiments pour sa tendre moitié ? La passion, le désir et la tentation. Ne dit-on pas que l’herbe est toujours plus verte ailleurs ? La vraie équation, l’éternelle, est la suivante : l’amour doit-il être lié à l’appartenance corporelle ?
Nous ne cherchons point à trouver des réponses scientifiques, d’ailleurs, un nombre infini d’études dans le genre ont été établis. Ici, nous essayerons de faire parler le cœur plutôt que la raison. Quand nous prend conscience que nous avons été sujets de tromperie, le premier sentiment qui nous prend est celui de l’injustice.
Pourquoi ? Qu’a-t-il (elle) de plus que moi ? De suite après, nous prend la rage. Moi qui lui ai tout donné, moi qui ai tout sacrifié, moi qui me suis plié(e) en quatre pour lui (elle), voilà comment je suis récompensé(e). La troisième étape diffère de la personnalité de la victime. Ne vous inquiétez point, retourner auprès de celui ou celle qui vous a trompé(e) ne fait pas de vous un(e) faible. Mais tout a une limite parce qu’on a tous eu dans notre vie un(e) trompeur en série.
Les situations les plus compliquées sont celles qui concernent les couples avec un enfant. Au sein de ses couples, la victime se trouve face à un dilemme : l’équilibre de ses enfants et leur bien-être contre sa liberté et sa dignité. Généralement, quand c’est la femme qui est victime, elle opte pour le premier choix.
Fidélité et amour riment-ils réellement ensemble ?
Situation délicate où le manque, voire l’inexistence de la confiance devient le mot-maître du quotidien. Le sexe en devient encore plus pénible puisque la victime y perd toute sa confiance. Le début d’un calvaire qui ne peut finir qu’en une cassure dont personne des deux parties ne peut se relever.
Pourquoi aller vers un autre alors que l’autre détient nos cœurs ? Nos corps et nos désirs sont destinés à être nos pires ennemis.
Il faut savoir quitter la table quand l’amour est desservi certes, mais faut-il la quitter quand la fidélité n’y est plus ? Seul le cœur doit être écouté et entendu. La force du pardon est, par moment, plus grande que celle de l’adieu.