
Par Ghalia Ben Brahim
En collaboration avec le Forum arabe pour la citoyenneté en période transitoire et l’Institut international pour la paix, la journaliste Saïma Mzoughi a donné le coup d’envoi, aujourd’hui mercredi 22 avril 2015, à son projet intitulé ‘Médias et renforcement de la citoyenneté égale en Tunisie’.
Madame Mzoughi a expliqué que ce projet vise essentiellement à instaurer le concept de la citoyenneté égale afin de mettre en place les bases de l’Etat civil et de préserver le processus de la transition démocratique.
« Le Forum Arabe pour la Citoyenneté dans la Phase Transitoire, parrainé par l’Institut International pour la Paix, nous a sollicités pour la réalisation du projet intitulé ‘Les médias et le renforcement de la notion de la citoyenneté égale en Tunisie’. Ce projet vise à renforcer le rôle des médias dans la mise en valeur de la notion de la citoyenneté égale. Son rapport final entreprendra les actions de la Femme en tant que citoyenne active, influente et leader pendant et après les soulèvements arables. Notre travail se réalisera sur deux points essentiels :
• Les médias et la Femme active dans les partis politiques, au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple, dans l’appareil judiciaire et dans les organismes et associations.
• La Femme active au niveau des médias (écritset audio-visuels).
Le rapport final du projet mettra en place une série de stratégies destinées à rendre les plateaux médiaux un outil pratique dans l’amélioration de l’image de la Femme et ses contributions en tant que citoyenne active pendant et après les Révolutions arabes.
Par ailleurs, ce rapport veillera à présenter une base informatique de la campagne médiatique qui sera la deuxième étape de notre projet et qui traitera essentiellement de :
• Le rôle des médias dans la mise en valeur de la notion de la citoyenneté égale.
• Supervision des différents supports médiatiques et de leur contenu.
• Analyse des données regroupées en donnant des réponses à la question suivante : est-ce que les médias garantissent la mise en valeur de la notion de la citoyenneté égale ? »
De son côté, le journaliste Sofiene Ben Hamida a expliqué que pour lui le concept de la citoyenneté égale était difficile à intégrer puisqu’il estime que la citoyenneté est forcément égale. Ben Hamida a assuré que l’égalité et la parité devaient être assurées sous le couvert de la Constitution puisque les clauses de cette dernière protègent et préservent le principe de l’égalité entre les genres. En ce qui concerne la profession journalistique, Sofiene Ben Hamida a rappelé que cette profession est un métier féminisé puisqu’il est composé de plus de 60% de femmes.
Le corps journalistique, qui comprend une grande partie composée de femmes, ne donne cependant pas à cette dernière toutes ses chances puisqu’il l’écarte des postes de responsabilité telle que le poste de rédacteur en chef ou directeur de rédaction. Tout en affirmant que cela n’avait rien à voir avec ses compétences, le journaliste a indiqué que cela était le résultat du machisme qui règne sur tout le secteur.
Pour Bochra Bel Hadj Hmida, députée du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, et de même que pour Saïda Garrach, conseillère auprès du président de la République chargée des relations avec la société civile, l’important n’est pas la tendance ou l’idéologie de la femme mais sa présence.
En effet, les deux féministes estiment que le combat prioritaire est de donner plus de présence à la femme au niveau des médias et non pas se concentrer sur l’idéologie qu’elle défend. Le débat a été lancé et les avis ont varié mais la conclusion était la même : on a besoin d’une meilleure représentation de la femme au niveau des médias pour un meilleur avenir de la Tunisie.
Il est à rappeler que le projet ‘Médias et renforcement de la citoyenneté égale en Tunisie’ se prépare à lancer différentes tables rondes, ayant des thèmes variés, dans les quelques semaines à venir