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C’est au cours d’une cérémonie organisée dans un des hôtels de Gammarth que l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) a célébré ses 40 ans de présence en Tunisie.
L’occasion de dresser le bilan de ces quatre décennies de coopération technique entre les deux pays et de passer en revue les différents projets réalisés jusqu’ici et visant tous à la promotion des industries durables tout en tenant compte de l’amélioration des disparités socio-économiques entre les régions.
La JICA est l’agence chargée de la mise en œuvre de l’Aide Publique au Développement (APD) du Japon, incluant la coopération technique, les prêts d’APD, l’envoi des volontaires (JOCV : Japan Overseas Cooperation Volunteers) et l’assistance sous forme de dons. La JICA est la plus grande agence d’aide bilatérale au monde dont l’activité s’étend sur 152 pays et régions.
Dans son allocution adressée au public présent, son excellence l’Ambassadeur du Japon en Tunisie, s’est félicité des liens indéfectibles de travail, d’amitié et de respect mutuel, établis depuis des années par les deux pays et facilités par la présence de la JICA sur le sol tunisien depuis 1965. Il a promis que la JICA continuera à supporter les efforts de la Tunisie tant que les partenaires tunisiens continueront à jouer le premier rôle.
Projets de développement, prêts et dons
Parmi les projets phares réalisés en Tunisie par la JICA, le pont de Radès. Mis en exploitation en 2009, cette infrastructure reliant Radès à la Goulette a contribué à décongestionner le trafic routier dans la zone centrale de la région du Grand Tunis et a rendu plus facile et pratique l’accès aux ports de cette région. Près de 30.000 véhicules transitent chaque jour par le pont de Radès, constitué d’un pont principal de 260 m et d’un viaduc d’approche sud du pont sur 400m.
Autres projets de grande envergure, le train électrifié reliant Tunis à Borj Cedria (mis en service en 2012), l’autoroute 2×2 voies reliant El Jem à Sfax et s’étendant sur 50 km et le Technopôle de Borj-Cédria d’une superficie de 88ha, spécialisé dans les domaines de la biotechnologie, de l’énergie, de l’eau, de l’environnement et des matériaux considérés comme stratégiques pour le pays, regroupant bon nombre de compétences scientifiques et technologiques et offrant un environnement propice à l’innovation, à la recherche et au développement.
D’autres projets de développement ont été lancés dans les régions à l’instar de celui de préservation des ressources de pêche côtière mais aussi celui d’approvisionnement en eau dans le gouvernorat Jendouba (20 localités prioritaires) dont l’achèvement est prévu en 2016 ainsi que celui de soutien pour le développement régional dans le Sud tunisien, à travers notamment la promotion du secteur touristique à Tozeur et Kebili et la formulation de plan de développement régional pour six gouvernorats du sud tunisien. Outre les projets de développement totalement financé par la JICA, l’organisme a octroyé jusqu’en 2014 environ 305 milliards de yen japonais (équivalent à environ 2,558 million $) en 41 prêts d’APD et a fait don de 5,012 yens, soit l’équivalent de 42 million de dollars US.
Des volontaires au service de la population locale
Dès 1965, le Japon a lancé son programme gouvernemental pour le service des volontaires (JOCV), un programme de coopération technique qui s’exprime à travers l’envoi de personnes compétentes ayant la volonté, l’aptitude et la spécialité à se mettre au service des pays en voie de développement. Sur place, ils auront pour mission de réaliser des activités en utilisant leur savoir-faire et leur expertise, en travaillant et en vivant avec la population locale des pays d’accueil. Jusqu’à aujourd’hui, plus de 45.000 volontaires ont été envoyés dans 88 pays dans le monde.
L’objectif de ce programme international est d’abod la contribution au développement socio-économique des pays en voie de développement, l’enracinement de solides relations entre le pays d’accueil et le Japon et enfin le développement personnel des volontaires. C’est en 1975 que la JICA s’est implanté en Tunisie, suite à l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Ainsi près de 570 volontaires japonais junior et senior ont été affectés en Tunisie dans différentes régions et ont contribué, de par leur savoir-faire, à améliorer les compétences des populations locales.
Actuellement, ils sont une dizaine à œuvrer dans le domaine de la formation professionnelle et de la jeunesse. La JICA a également accueilli et formé 1278 stagiaires tunisiens.
Rym El Khalil