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Vaginisme « Quand faire l'amour n'est que souffrance »

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Vaginisme
« Quand faire l’amour n’est que souffrance »


On s’est depuis toujours, beaucoup intéressé au fameux « continent noir » freudien, à la vie sexuelle de la femme. Quoique, la sexualité féminine reste, compliquée, difficile à comprendre, disons « mystérieuse ».
Jusqu’à nos jours, la femme refuse de parler de sa sexualité et notamment de ses troubles sexuels : La frigidité ou anaphrodisie, l’hypersexualité ou nymphomanie, l’apareunie, les dyspareunies, anorgasmie… notamment le vaginisme.
Dans cet article nous avons essayé d’aborder le sujet de vaginisme considéré depuis toujours comme tabou.


La sexualité féminine est complexe, elle oscille de l’absence du désir sexuel, l’indifférence et le manque d’intérêt aux activités sexuelles normales à l’hyper excitabilité qui peut atteindre parfois la nymphomanie.

D’habitude les femmes consultent peu, ce n’est pas encore quelque chose de fréquent. C’est beaucoup plus les hommes ou les couples qui viennent consulter chez un sexologue, en Tunisie.
Il est très difficile de souffrir du vaginisme lorsque l’on vit dans une société qui vante les performances sexuelles, mais la situation est tout aussi compliquée pour les femmes dont les codes culturelles sont ceux des sociétés traditionnelles, c’est le cas de la culture arabo musulmane où la sexualité avant le mariage est mal considérée.
Le vaginisme concerne 10 à 15% des consultations en Tunisie, selon certains psychiatres-sexologues, c’est une contracture involontaire des muscles vaginales et pré-vaginales au moment de pénétration ce qui empêche le rapport sexuel.
Notons que le facteur prédominant de la plupart des cas cliniques de vaginisme, c’est la phobie d’être pénétrée et d’être déflore.
Une phobie héritée de l’enfance et l’adolescence résultant de l’absence de l’éducation sexuelle dès l’enfance.
Souvent c’est après une période de dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels) que s’installe le vaginisme. La crainte de la douleur amène le corps à se défendre de manière réflexe.
Dans le vaginisme, la femme ne présente aucune pathologie, mais dès l’approche du pénis, les muscles de l’entrée du vagin se resserrent très fortement et de façon totalement involontaire. Ces contractions sont répétées, persistantes et absolument incontrôlables, ce qui rend le coït irréalisable ou du moins extrêmement douloureux, même s’il est consciemment désiré par la femme.
Le vaginisme se traite dans la majeure partie des cas par une rééducation psychosexuelle et une thérapie de couple. Des exercices de relaxation permettront de mieux maîtriser les contractions du vagin.
On parle aussi des thérapies sexo-corporelles qui visent à intégrer la notion de « vagin actif » !). Le partenaire doit prendre une part active au traitement (implication dans les exercices, élargissement du répertoire sexuel hors pénétration) et laisser la femme évoluer à son rythme (pas de pression de performance). Si la possibilité de pénétrations (indolores et plaisantes) est un objectif légitime dès lors que les deux partenaires y aspirent, il ne doit pas pour autant constituer un pré-requis à des rapports sexuels agréables.
 
A.B.C

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