
Par Hajer ZARROUK
Ça ne me plait pas ce que tu fais, alors je te tue … Telle est la vocation actuelle de certains musulmans qui baignent dans la culture de la mort et de l’ignorance. En 2004, le réalisateur hollandais Théo Van Gogh a été égorgé et quasiment décapité en pleine rue par un musulman illuminé sous les cris d’ « Allahou Akbar » et devant des passants horrifiés, et ce « pour avoir porté atteinte » au prophète Mohamed.
Des années plus tard, trois assassins de la même trempe récidivent en plein cœur de Paris, laissant le monde entier sous le choc : quatre grands noms de la caricature et de la presse satirique française disparaissent en quelques instants avec huit autres personnes, victimes de la barbarie humaine.
Charlie Hebdo est « nettoyé » de ses plus grands journalistes. Hommes de religions et intellectuels musulmans ont exprimé leur soutien aux familles des victimes, ont condamné l’acte terroriste et ont fait part de leur indignation. Quelques imams de mosquées et quelques hommes politiques ont, de leur côté, répété : « Ce qu’ont fait ces terroristes n’a rien à voir avec l’islam.
Ils ne représentent pas les musulmans et il ne faut pas basculer dans les amalgames ». Pourtant, c’est en observant les commentaires de certains internautes sur les réseaux sociaux que l’on se rend compte combien ces terroristes sont représentatifs d’une partie des musulmans.
On peut lire ainsi au-dessous des vidéos de l’attaque partagées par les chaînes télé et radio tunisiennes sur Facebook cet échantillon de postes : « Charlie Hebdo est un journal satirique qui n’a pas arrêté de ridiculiser le prophète, alors pas de condoléances pour les mécréants », « Arrêtez avec la même rengaine de la « paix » et « des oiseaux qui chantent », ils nous ont colonisé, ils nous ont avili et ont offensé notre prophète et vous les défendez encore ! Si celui qui venge notre prophète devient terroriste, alors oui je suis le plus grand terroriste, vous vous êtes habitués à la bassesse », « C’est ce qui attend tous ceux qui osent insulter le prophète », « Dix morts, que Dieu n’ait pas pitié de leurs os, des chiens qui portent atteinte au prophète et vous avez pitié d’eux, bande de lèches-botte », « J’espère qu’ils vont crever ces fils de pute », … etc. Même quelques uns de mes amis, censés être à mille années lumières de l’extrémisme, se sont mis à justifier le meurtre de ces caricaturistes qui n’ont « aucun respect » pour la figure de Mohamed. Tous ces commentaires ne traduisent, en vérité, que l’immaturité et la panne générale qui sévissent dans une partie de l’esprit de l’ « homo islamicus ».
Cette partie récalcitrante, ankylosée et pervertie par des années de prédication wahhabite et des siècles de sous-développement. Cette partie primaire et impulsive n’arrive pas en effet à voir plus loin que le bout de son nez, à savoir que derrière ces apologies du meurtre et ces justifications de la terreur, ce sont les musulmans et l’islam en premier qui vont payer les pots cassés et qui vont faire les frais de l’islamophobie et de la stigmatisation qui les touchent déjà. A cause de ces musulmans, nous sommes devenus une honte, un calvaire et la risée des nations développées.
Dans leurs sketches et leurs fictions, nous sommes les coupeurs de têtes, les sauvages et les arriérés qui n’attendent finalement que la recolonisation pour goûter à la civilisation dont ils sont porteurs. Avec ce triste spectacle des tunisiens qui crient à la gloire du terrorisme ou bien qui le blanchissent, ils sont bien servis.