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Pas de femmes…Pas de démocratie !

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Pas de femmes…Pas de démocratie !

Par Sally Albright
Le rôle des femmes dans le développement d’une démocratie est non seulement important mais primordial. En effet, leurs engagements et actions au sein de la société civile et des associations permettent des changements politiques majeurs. Plus portées à s’intéresser aux sujets sociétaux et sociaux que les hommes, l’influence des femmes sur la construction démocratique de la Tunisie est désormais connu et reconnu !
« La démocratie a besoin des femmes »
Derrière cette allégation (tout à fait vrai, d’ailleurs !) se cache un projet réalisé par l’Académie Européenne des Femmes en politique et business (EAF) (et financé sur place par l’ambassade d’Allemagne à Tunis) avec pour objectif le soutien des Tunisiennes actives en politique et dans la société civile dans leur engagement pour l’égalité des droits, la promotion d’échange d’expériences et de connaissances entre les femmes militantes tunisiennes et allemandes et la diffusion des bonnes pratiques pour la promotion de la participation politique des femmes. Ce projet, dont la session finale s’est tenue le 15 novembre au Majestic à Tunis pour y réunir toutes celles y ayant pris part, a été parrainé par 3 marraines régionales : Sylvie Nantcha pour Le Kef, Cécile Bonnet pour Sfax et Dr. Pierette Herzberger-Fofana pour Sousse. Ces dernières ont, au préalable, reçu plusieurs formations en Allemagne afin de mener elles-mêmes en Tunisie ce projet selon leurs propres expériences.
La Tunisienne, l’exemple et l’exception du monde arabo-musulman
D’après les chiffres donnés par Hassen Zargouni (Sigma Conseil) sur le taux de participation des femmes aux élections législatives 2014 : 47,48% dont 42% ont voté Nidaa et 21% pour Ennahdha, on ne peut que souligner l’importance des femmes dans la vie citoyenne, et si comme l’a remarqué Samira Marai « la Tunisie a réussi sa transition démocratique, c’est grâce aux femmes ! »
D’autre part, la parité homme-femme est loin d’être appliquée lorsque l’on sait qu’il n’y a que 2 Ministres, 1 secrétaire d’Etat et 66 députées !
« Nous avons fait et créer la vague mais ce sont les hommes qui ont surfé dessus » Aziza Darghouth résume bien le décalage qui existe sur cette soi-disant parité vu que les hommes sont toujours présents à des postes-clés.
Dalenda Larguèche, présidente de Nissa, explique que si les femmes se sont rétractées pour entrer de plain pied sur la scène politique, cela est dû, en majeure partie, aux violences qui leur sont faites, on les attaque sur leur vie privée et qu’on le veuille ou non, l’image de la femme véhicule encore la notion d’honneur, et ce, même si elles évoluent dans un milieu progressiste.
En d’autres termes, on a beau dire que l’article 46 a été amendé, le modèle sociétal, lui, ne change pas.
Il ne reste plus qu’à souhaiter que ce genre de projet comme « La démocratie a besoin des Femmes » porte ses fruits et fasse des petits car c’est bien connu on ne copie que les meilleurs…oups je veux dire les meilleures !

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