- société
Par Hajer Zarrouk
Qui ne se souvient pas avoir allumé la télévision, un certain 11 septembre 2001, et avoir assisté en directe au crash des avions du World Trade Center, puis au spectacle invraisemblable et effroyable de l’effondrement des deux tours.
Aujourd’hui, le monde entier vit au rythme de cette date fatidique car, depuis le 11 septembre, les Etats-Unis ont déclaré la guerre au terrorisme islamiste. Après avoir fait de « l’ennemi » communiste l’épouvantail du monde « civilisé », voilà que les américains réinventent un adversaire de toute pièce pour convaincre les pays « amis » de la nécessité de s’organiser pour lutter contre le terrorisme. Pour ce faire, la logistique, les armes, les stratégies et la matière grise que devraient utiliser ces pays sont, bien entendu, made in USA.
Le 11 septembre a également offert aux Etats-Unis l’occasion d’asseoir leur pouvoir dans la région incontrôlable du Moyen-Orient : les armes de destruction massive, l’alibi phare de Bush, sont certes introuvables, mais cela a permis aux Etats-Unis d’envahir l’Irak, de profiter de ses richesses pétrolières, puis de sortir en laissant un pays meurtri, livré à une guerre civile et à l’Etat islamique.
On se demande, finalement, qui sont les vrais terroristes ? Ceux qui font exploser deux gratte-ciels en tuant 3000 personnes, ou bien, ceux qui, au nom de la défense nationale et de la lutte contre le terrorisme, qualifient des millions d’irakiens de « l’axe du mal » et utilisent les mêmes procédés terroristes en occupant un pays et en causant mort et destruction. Pourquoi considérer les islamistes du 11 septembre comme des terroristes et ne pas considérer Georges W. Bush comme un terroriste ? Est-ce parce que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs ou bien est-ce la loi du plus fort ?