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Si Nidaa n'existait pas, il faudrait l'inventer

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Si Nidaa n’existait pas, il faudrait l’inventer

Par Pr.Chokri Mamoghli 

Voltaire parlait de Dieu mais il aurait pu parler de Nidaa. En effet, indépendamment de la préférence de politique de chacun, la création par BCE du parti Nidaa Tounes était une nécessité. Elle est venue répondre à une demande politique et à une réalité sociale.

Qui oserait dire que le paysage politique tel qu’il était au lendemain des élections de 2011, était représentatif de la société tunisienne? Qui peut affirmer que la domination d’un seul parti, de surcroit religieux, rétrograde, réactionnaire, faisant partie d’une ligue internationale aux contours imprécis  et aux fins très menaçantes, était une bonne chose pour le pays?
Au delà de la personnalité controversée de BCE, Nidaa Tounes est porteur des espoirs d’une très très large frange de la classe moyenne, des cadres, des intellectuels, du patronat et des syndicats.Il défend un modèle de société différend de celui porté par Ennahdha.  Il vient faire contre-poid à  l’hégémonie de cette dernière et c’est une bonne chose pour la démocratie.
Je tiens à préciser que ceci n’est pas un appel au vote mais une analyse rapide et objective de la situation actuelle. Celle-ci se distingue par l’existence de deux grands partis de gouvernement comme dans toutes les démocraties occidentales, appuyés par une kyrielle de partis de moindre importance.
Regardons ce qui se passe ailleurs. Aux Etats-unis deux grands partis dominent la scène politique: le parti démocrate et le parti républicain, au Royaume Uni nous observons le même phénomène: parti travailliste et parti conservateur; en France: parti socialiste et UMP; en Allemagne: SPD et  CDU; en Espagne: parti populaire et le PSOE; les exemples peuvent être multipliés. Pourquoi voulons nous qu’il en soit autrement chez nous? Pourquoi?
Cessons de parler de vote intelligent et de vote idiot. Qu’on le veuille ou pas. Que l’on s’y oppose ou que l’on ne s’y oppose pas, le prochain chef de gouvernement sera issu des rangs de l’un de ces deux partis et uniquement de ces deux partis.
Ceci dit, chacun est libre de voter comme il l’entend.

 

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