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La Fête de la Femme en Tunisie, est une bonne occasion pour admirer à chaque fois son rôle de plus en plus important dans la société tunisienne, mais beaucoup reste à faire. A cette occasion et lors d’une rencontre à l’Assemblée nationale constituante, sur le processus d’élaboration de la loi-cadre de lutte contre la violence à l’égard de la femme, la secrétaire d’Etat de la femme et de la famille, Neila Chaabane a relevé que 47,6 pc des Femmes âgées de 18 à 64 ans étaient victimes d’un des genres de violence, selon une enquête de l’Office national de la famille et de la population (ONFP).
L’enquête qui a touché un échantillon de 3 mille femmes, a permis de relever 31,7 pc de femmes victimes de violence physique, 28,5 pc de violence psychologique, 15,9 pc de violence sexuelle et 7,1 pc de violence économique.
Selon secrétaire d’Etat de la femme et de la famille le projet de loi-cadre sur la lutte contre la violence à l’égard de la femme serait promulguée le 25 novembre prochain à l’occasion de la célébration de la Journée internationale contre la violence faite aux femmes.
De son côté, et selon une enquête réalisée par l’ONFP en coopération avec le ministère de la Santé, le ministre de la santé Mohamed Salah Ben Ammar, a affirmé que 16 pc des femmes violentées étaient victimes de perte de conscience totale et que 5pc des femmes violentées ne savent pas à qui s’adresser.
Le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle Hafedh Ben Salah a annoncé la suppression prochaine de l’article 239 du CP auquel il faisait référence prévoit « l’abandon des poursuites, du jugement ou de l’exécution de la peine dès que le prévenu se marie avec la fille qu’il a enlevée ».
Il a également annoncé la suppression des alinéas 4 et 5 de l’article 227bis du même Code pénal, dont il a dit qu’ils donnent au prévenu la possibilité de bénéficier de l’impunité en cas de mariage avec la victime du crime de rapport sexuel commis sans violence commis sur une fille âgée de moins de 15 ans (peine encourue: 6 ans d’emprisonnement) ou de plus de 15 ans et de moins 20 ans révolus (5 années d’emprisonnement encourues).
Une révision du cadre juridique en Tunisie permettra d’améliorer les conditions de la femme Tunisienne et ancrer ces acquis.
FM