
- société
Dans les feuilletons du ramadan 2014, j’ai remarqué une réelle tendance à montrer la femme tunisienne « émancipée » suivant des stéréotypes qui, bien au contraire, confortent sa position inférieure dans une société encore régie par les lois du patriarcat. Le portrait de la femme « émancipée » doit passer, selon la plupart des fictions ramadanesques, par plusieurs images, notamment celles de l’intrigante, de l’infidèle, de la castratrice et de la vénale.
En somme, la femme tunisienne dans les feuilletons tunisiens c’est la « salope » de service : elle est celle qui trompe son mari, celle qui aime l’argent, celle qui commande son conjoint. Ces images ne font, finalement, que stigmatiser la femme, appuyer l’archétype coranique de la femme diabolique et accroître les ressentiments qu’éprouve déjà le tunisien lambda à l’encontre d’une femme tunisienne jugée trop libre et de moins en moins traditionnaliste.