
- société
Je parlerai encore une fois de la médina de Tunis durant le mois du ramadan (à vrai dire, je suis spécialement tombée amoureuse de cet endroit ce ramadan).
L’atmosphère est aux festivités avec quelques cafés qui proposent des chants du patrimoine tunisien et des chants soufis. A côté de cette ambiance musicale, des jeunes gens à l’allure branchée (pantalons évasés, piercing, spartiates), commencent à affluer sur la Kasbah et le quartier d’El Attarine. D’autres dégustent déjà un thé aux pignons ou s’assoient, parterre, adossés aux murs des vieilles maisons pittoresques.
Dans l’élan nationaliste qui a suivi le 14 janvier et qui a été propulsé, entre autres, par l’intrusion agressive d’éléments identitaires étrangers prônant une culture aux antipodes de la culture tunisienne, la « tunisianité » s’est révélée être le seul rempart pour la jeunesse tunisienne contre la déferlante wahhabite. La mosquée Al Zeïtouna attire les regards de quelques jeunes curieux venus découvrir l’authenticité spirituelle de leur pays. Les commerces artisanaux proposent à ces jeunes clients un autre œil sur la Tunisie et les maisons traditionnelles se transforment peu à peu en de magnifiques lieux de rencontres et d’éducation sensorielle à la gastronomie tunisienne, un peu chers certes, mais tellement authentiques !